Jeune et inexpérimenté, le ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, Othmane El Firdaous, n’a pas résisté longtemps aux pressions du chef du gouvernement, Saad Eddine El Othmani, et du parti de la justice et du développement qui l’ont poussé à prendre des décisions qui servent les intérêts du parti de la lampe.
En l’espace de 48 heures, El Firdaous a limogé deux hauts responsables qui s’opposaient à l’hégémonie du PJD sur le secteur de la jeunesse et des sports.
En effet, lundi, El Firdaous a mis fin illégalement aux fonctions de Tarek Atlati à la tête de l’Institut national des sports Moulay Rachid et qui était combattu par le PJD tout simplement parce qu’il a redonné à cet établissement son indépendance après avoir été transformé par le PJD en une annexe de leur parti et en lieu de villégiature pour ses cadres et leurs familles. Les ténors du PJD, notamment El Othmani et Abdelali Hamiddine se sont démenés ces derniers mois pour déloger Atlati et le remplacer par un des leurs pour récupérer le contrôle de cet institut si stratégique en ces temps électoraux.
Barlamane.com a appris que le ministre El Firdaous a également déchargé mardi de ses fonctions de façon lâche la secrétaire générale du ministère de la jeunesse et des sports Nadia Benali qui ne ferait pas le jeu du PJD.
À Barlamane.com on estime que l’éviction de Nadia Benali, ancien haut cadre du ministère des finances qui n’a nullement démérité, ouvre la voie devant la nomination officielle d’un proche du PJD à la tête de l’institut national des sports. En effet, c’est le secrétaire général du ministère qui supervise le choix des candidatures et l’examen à ce poste.
Les observateurs s’interrogent sur la docilité flagrante du ministre El Firdaous, du parti de l’union constitutionnelle, devant les manœuvres au grand jour du PJD. Est-ce le manque d’expérience et du courage, ou bien y’aurait-il échange de bons procédés ? Les prochains jours nous le diront. Ils s’interrogent aussi sur le silence complice des alliés du PJD au gouvernement, notamment le rassemblement national des indépendants qui voit son rival fortifier ses bases sans bouger le petit doigt. Cette affaire risque de signer le début d’une grave crise à plusieurs niveaux.
À suivre…