Pour marquer le premier mois de sa mobilisation contre le président vénézuélien Nicolas Maduro lundi, l’opposition a appelé à de nouvelles manifestations au cœur de Caracas et dans tout le pays, pour défiler contre « la dictature ».
«Nous voulons convoquer tout le peuple du Venezuela, dans les 24 Etats du pays, (…) contre la dictature », a déclaré samedi Freddy Guevara, le vice-président du parlement, la seule institution publique dominée par l’opposition, dans une conférence de presse.
« Nous allons marcher jusqu’aux sièges de la Cour suprême et du Conseil national électoral, dans le calme mais avec fermeté », deux organes « phagocytés » par le gouvernement, a-t-il plaidé. Il a précisé que lundi l’opposition entendait organiser plusieurs « manifestations simultanées », à Caracas et dans les grandes villes du pays.
À noter que, depuis début avril, l’opposition multiplie les manifestations pour obtenir des élections générales anticipées, avant la fin du mandat du président Maduro en décembre 2018. Et sept Vénézuéliens sur dix souhaitent désormais le départ de Nicolas Maduro dans ce pays riche en pétrole mais plongé dans une grave crise économique, crise accentuée par la chute des cours du pétrole.
Pour rappel, le pays souffre d’une inflation, la plus élevée du monde, qui devrait atteindre 750 % en 2017, selon les prévisions du Fonds monétaire international (FMI), et d’une pénurie qui concerne les deux-tiers des produits de base. Tandis que les opposants dénoncent la répression du gouvernement, avec 28 personnes tuées et des centaines blessées, Nicolas Maduro les a accusés de commettre « des actes de terrorisme » pour faciliter un coup d’Etat et une intervention étrangère sous l’égide des Etats-Unis.