Selon les chiffres dévoilés ce vendredi par le département du Commerce dans sa première estimation du produit intérieur brut (PIB), l’expansion économique des Etats-Unis s’est affaissée à 0,7 % en rythme annuel de janvier à mars, signant sa cadence la plus faible en trois ans.
Donald Trump doit encaisser les médiocres chiffres de la croissance de l’économie américaine au premier trimestre, alors qu’il s’apprête à fêter ses 100 jours au pouvoir.
Au cours des premiers mois du mandat de Donald Trump, un écart s’est creusé entre les enquêtes de conjoncture optimistes d’une part et des indicateurs plus mitigés d’autre part.
Les analystes ne s’attendaient pas à une telle faiblesse et prévoyaient une expansion de 1,1 %, après 2,1 % au dernier trimestre 2016.
Deux facteurs majeurs ont drastiquement pesé sur l’expansion américaine : le tassement de la consommation et le moindre investissement dans les stocks.
La quasi-stagnation des dépenses de consommation, qui n’ont avancé que de 0,3 %, contre +3,5 % au 4e trimestre 2016, constitue leur plus médiocre progression depuis le dernier trimestre de 2009, alors que le pays sortait d’une récession.
Les Américains ont notamment acheté moins de voitures et de biens durables. Le temps exceptionnellement doux en janvier et février a aussi réduit les dépenses de chauffage et d’habillement, notaient plusieurs analystes.
Il y a également eu des retards dans les remboursements annuels des prélèvements d’impôts qui ont pu expliquer la prudence des consommateurs.
À noter qu’autre facteur de taille qui a provoqué l’essoufflement de l’expansion, les industriels ont choisi de puiser dans leurs stocks plutôt que de les reconstituer. Ce manque d’investissements a coûté presque un point à la croissance.
Dernier point noir, les dépenses du gouvernement sont passées dans le rouge pour se replier de 1,7 %, leur plus forte baisse depuis un an.