Des milliers d’étudiants ont manifesté en ce 109e mardi du Hirak estudiantin contre le pouvoir dans un nouveau geste de défiance à l’encontre du régime en place.
Ces manifestations pacifiques se sont déroulées à l’initiative des étudiants, dans les wilayas d’Alger, Tizi Ouzou, Bejaïa et Oran, pour appuyer les revendications du mouvement populaire, exigeant, notamment, le changement radical du régime et le départ de tous ses symboles: les militaires.
Les protestataires ont repris les slogans du Hirak, notamment le changement radical du régime politique, une justice indépendante, un État civil et non militaire, une Algérie indépendante, libre et démocratique. Ils ont également entonné des slogans hostiles aux élections après la convocation du corps électoral ainsi que la programmation des élections législatives au 12 juin prochain.
A Alger, des milliers d’étudiants, rejoints par les citoyens, ont organisé une marche à partir de la place Les Martyrs, en suivant leur itinéraire habituel, passant par la Grande Poste, Boulevard Amirouche, Place Maurice Audin avant de terminer la marche devant la Fac Centrale, en entonnant l’hymne national.
Les étudiants de l’université de Bejaïa appuyés par les enseignants et les citoyens ont entamé une importante marche qui a démarré du campus Tagra Ouzzemour, pour parcourir les rues de la ville.
A Oran, les étudiants ont pu organiser un sit-in de protestation, avant qu’ils ne soient réprimés, après avoir tenté d’entamer une marche, alors qu’à Tizi-Ouzou, une action de protestation similaire a été empêchée par les forces de l’ordre, qui se sont déployées devant le portail de l’université Mouloud Mammeri, obligeant les étudiants et les citoyens à observer un rassemblement sur place.
Par ailleurs, des arrestations ont été signalées parmi les étudiants à Constantine.
Né en février 2019, pacifique et pluriel, le mouvement de protestation exige toujours le démantèlement du système en place depuis l’indépendance en 1962, synonyme à ses yeux d’autoritarisme et de corruption. Des dizaines de milliers d’Algériens redescendent dans les rues d’Alger et d’autres villes du pays, chaque mardi et vendredi, depuis le 2e anniversaire du soulèvement, confirmant la reprise de la mobilisation du Hirak.