L’armée nigériane a affirmé aujourd’hui que le bombardement ayant accidentellement tué 112 civils en janvier dans un camp de déplacés du nord-est était dû à une erreur de « marquage ».
La commission d’enquête de l’armée de l’air chargée de faire la lumière sur ce drame était censée publier son rapport en février. Le porte-parole de la Défense, le major général John Enenche, n’a pas donné d’explications concernant les six mois de retard pris. Mais dans une brève déclaration, il a blâmé le « manque de marquage approprié de la zone » du bombardement, lors d’une conférence de presse vendredi à Abuja.
« L’emplacement ne figurait pas sur la carte opérationnelle (de l’armée, ndlr) en tant que base humanitaire », a-t-il affirmé à propos de ce camp, pourtant géré par l’armée, et qui abritait entre 20.000 et 40.000 personnes. « Les gens n’étaient pas censés se rassembler dans ce lieu », selon M. Enenche, ajoutant que les personnes déplacées s’étaient massées « près du camp » et non dedans.
Le responsable militaire a affirmé que les combattants de Boko Haram, actifs dans cette zone du nord de l’Etat de Borno, se rassemblent de manière similaire avant d’attaquer des civils.
Pour rappel, le 17 janvier, des avions de chasse avaient frappé le camp de Rann, dans le nord-est du Nigeria, pendant que des organisations humanitaires distribuaient de la nourriture aux personnes déplacées fuyant les violences du groupe jihadiste Boko Haram.