À l’occasion de la tenue de la sixième Conférence mondiale des jeunes parlementaires de l’Union interparlementaire (UIP), avec pour thème central « Réaliser les ODD, objectifs de développement durable de l’ONU, et l’autonomisation des jeunes en œuvrant pour le bien-être », l’UIP a publié un rapport sur la représentation des jeunes. Une étude qui cite le Maroc en exemple de pays ayant institué le quota pour garantir une représentativité des jeunes au parlement.
Depuis 2014, l’Union interparlementaire (UIP), organisation qui réunit les parlements nationaux des quatre coins du monde, organise annuellement des conférences au profit des jeunes parlementaires. La prochaine édition de cette conférence, organisée conjointement par l’UIP et le Congrès paraguayen, se tiendra les 9 et 10 septembre à Asunción, capitale du Paraguay. A cette occasion, l’UIP a publié un rapport sur la représentation politique des jeunes au parlement.
Ce rapport souligne que la proportion mondiale des parlementaires de moins de 30 ans est passée de 1,9 pour cent en 2016 à 2,2% en 2018. « Comparée à la proportion de la population mondiale âgée de moins de 30 ans, environ la moitié, cette légère hausse ne peut toutefois pas masquer le déficit considérable de la représentation politique des jeunes dans le monde », dénonce le rapport.
L’UIP appelle les gouvernements, les parlements et les partis politiques des pays à forte population de jeunes à poursuivre les réformes institutionnelles destinées à corriger le déficit démocratique susmentionné. « Réformes qui consistent à abaisser l’âge d’éligibilité, à élaborer de nouvelles stratégies de recrutement, à établir des quotas de jeunes et à autonomiser les ailes des partis réservées aux jeunes », est-il précisé.
Le rapport parle également des quotas politiques pour les jeunes qui ont été établis des pays d’Afrique, d’Asie, d’Europe, d’Amérique latine et du Moyen-Orient. Il cite ainsi l’exemple du Maroc où les sièges réservés aux moins de 40 ans représentent 14,7%, ce qui classe le Royaume en deuxième position après le Rwanda.
Le document de l’UIP fait état d’importantes différences entre les jeunes marocains élus à des sièges ouverts et ceux qui obtiennent des sièges réservés. « Ces derniers sont souvent très instruits et dévoués au service public, mais n’ont pas les liens sociaux nécessaires pour être nommés comme candidats en l’absence de sièges réservés. Parmi les 30 parlementaires qui occupaient de tels sièges après les élections de 2011, seuls trois ont réussi à faire la transition vers des sièges ouverts aux élections de 2016, ayant trouvé les réseaux et les ressources qui ont fait d’eux des candidats plus viables », est-il souligné.
A noter que cette question de la représentation politique des jeunes sera soulevée, les 9 et 10 septembre prochain, lors de « la Conférence mondiale des jeunes parlementaires de l’UIP ». Cette conférence rassemblera des centaines de jeunes parlementaires, hommes et femmes, dans le but de renforcer leurs capacités et les aider à créer un environnement de solidarité, à développer leurs réseaux et à promouvoir une approche coordonnée par des jeunes sur les questions qui les concernent.