16.500 marocaines seront recrutées parmi celles qui se sont présentées, à une sélection organisée par Freshuelva, une organisation espagnole de producteurs et d’exportateurs de fraises, et l’Agence nationale marocaine de promotion de l’emploi et des compétences (Anapec) dans le dessein de recruter des ouvrières agricoles saisonnières. Elles signeront un contrat à durée déterminée, mais leur situation préoccupe.
Elles sont quelque 16.500 femmes, en grande majorité des mères de famille, des femmes mariées ou divorcées, qui seront recrutées pour travailler dans les champs de la région de Huelva, spécialisée dans la récolte des fraises et des framboises dans le cadre de la compagne agricole 2019-2020. Au total, elles sont 11.000 répétitrices et 5.500 travailleuses qui obtienderont des autorisations de travail en janvier dans cette région espagnole.
L’accord entre le Maroc et l’Espagne stipule que la durée des autorisations de travail accordées seront d’une durée de six mois au minimum passible d’une prolongation, examine la possibilité de transporter les saisonnières via une ligne maritime directe reliant Tanger à Huelva ainsi que la création de coopératives féminines chapeautées par la structure de service à l’emploi au Maroc, l’Anapec.
En 2018, des saisonnières avaient dénoncé des situations de harcèlement sexuel et le non-respect de leurs contrats perpétrés par certains patrons de coopératives de fraises. En conséquence de quoi, «une convention de partenariat visant l’accompagnement des travailleurs saisonniers marocains en Espagne » a été signée en février, qui prévoit la mise en place d’une «commission mixte pour effectuer des visites dans les exploitations agricoles» et «suivre les conditions de travail des travailleuses saisonnières en coordination avec les autorités espagnoles compétentes.»
Le développement des nouvelles procédures en faveur des saisonnières marocaines est fondé sur des recommandations et des procédés de responsabilité sociale entre l’Espagne et le Maroc. Le projet aboutit grâce à la mise en place d’une sélection précise de saisonnières directement et permet de suivre le déplacement de ces femmes depuis le Maroc jusqu’à l’Espagne. “Le nouveau cadre mise en place ces derniers mois a assaini la situation des saisonnières et a amélioré leurs conditions de travail. Avant, elles étaient mal payées, parfois pas payées. Aujourd’hui, elles ont suivi des formations et à leur retour, elles seront accompagnées par l’Anapec pour créer des coopératives agricoles” a-t-on affirmé.