Quelque 403 mineurs marocains non accompagnés se trouvant sur le sol suédois, pourraient bientôt être refoulés vers le Maroc conformément à un compromis entre la Suède et le Royaume, a-t-on annoncé à Stockholm à l’occasion de la visite du président de la Chambre des représentants, Rachid Talbi Alami.
En effet, le gouvernement suédois a annoncé mardi que Rabat a convenu de coopérer plus étroitement pour aider les centaines de mineurs non accompagnés dans le pays scandinave à retourner dans leur Maroc natal.
Le ministre de l’Intérieur Anders Ygeman et Rachid Talbi Alami se sont ainsi engagés lors d’une entrevue à « œuvrer de concert à un meilleur retour des ressortissants marocains » dans leur pays.
Le Maroc, longtemps réticent, se dit désormais « disposé à reprendre un plus grand nombre de ses citoyens », selon un communiqué du ministre, cite par l’AFP.
Sur un total de 35.369 mineurs non accompagnés ayant déposé une demande d’asile l’an dernier en Suède, 403 étaient marocains, à peu après autant en 2014.
Les deux pays vont mettre sur pied un comité de travail destiné à accélérer l’identification des enfants, a précisé à l’AFP le porte-parole du ministre, Victor Harju.
M. Ygeman envisage de rencontrer à Rabat son homologue marocain, Mohamed Hassad, et la Suède se dit prête à apporter son aide en matière de « formation et d’expertise technique » au gouvernement marocain.
« La Suède peut également contribuer à soutenir les organisations de la société civile pour permettre une meilleure réadaptation des enfants au Maroc », souligne le ministère, même si à ce stade cette aide n’a pas été chiffrée.
Cependant, à en croire l’Office des migrations, environ un mineur marocain sur trois ou quatre disparaît dans la nature dès son entrée sur le territoire suédois, conscient du fait que seulement 4% des dossiers d’asile de ressortissants marocains ont été acceptés en 2015.
Cet accord sur le rapatriement des mineurs marocains intervient quelques jours après l’annonce par le gouvernement suédois qu’il ne reconnaîtrait pas l’indépendance de la pseudo RASD, un dossier qui infectait les relations bilatérales depuis l’arrivée de la gauche suédoise au pouvoir en 2014.
Toutefois le déblocage des consultations sur les enfants des rues est tout à fait étranger à cette annonce, selon M. Harju. Le président de la Chambre des représentants « a été clair sur le fait que ça n’avait rien à voir », a-t-il dit.






