Le festival national du film de Tanger s’est ouvert le 26 février 2016 au cinéma Roxy de Tanger et s’étendra jusqu’au 5 mars 2016.
Une bonne brochette d’invités y est conviée dont des acteurs, réalisateurs, critiques de cinéma et des personnalités politiques.
En marge du festival et suite à chaque projection, un débat est organisé avec la présence du réalisateur/réalisatrice et du staff du film, de façon à mettre en place une plateforme de partage et d’échanges, mais surtout le moyen pour le spectateur de poser des questions ou de donner son opinion sur un film.
La diversité des films est également au rendez-vous, entre courts métrages, longs métrages fiction et documentaires, le choix est varié et il y’en a pour tous les goûts.
Mais qui sont ces spectateurs qui se rassemblent tous les jours devant l’entrée de la salle de cinéma?
Ce qui est intéressant lorsqu’on assiste à ce genre de festival, mis à part le fait d’‘’évaluer les films ou les analyser’’, c’est d’essayer d’observer attentivement les réactions des spectateurs à chaque projection. ces derniers, de tout âge, hommes, femmes, se rendent par dizaine vers la salle de cinéma, chacun ayant un but en tête. Certains veulent rencontrer des acteurs/actrices et se contentent de prendre des selfies, d’autres sont plutôt portés par l’amour du cinéma.
Ces spectateurs sont parfois choqués en visionnant des films comportant des scènes qualifiées ‘’d’osées’’.
Certains quittent la salle bien avant le générique de fin, tandis que d’autres restent scotchés à leurs sièges jusqu’à la fin. Si l’on évalue la capacité de supporter du spectateur marocain face à un film (sans généraliser bien évidemment) on remarque par moment que des scènes de violence sont acceptées sans problème, les scènes de rapprochements entre homme et femme sont soient applaudies soient huées, le langage dans certains films est quant à lui généralement plutôt bien accepté et des fois même peut provoquer des rires ou mieux encore des applaudissements.
Ce qui est un peu inquiétant toutefois, c’est de voir déambuler dans la salle de cinéma des adolescents mineurs qui ne sont très souvent pas censés être autorisés d’accès.
La procédure de sécurité devrait être un peu plus contrôlée pour certains films, car comme il est connu de tous : Un très jeune spectateur prend rarement de la distanciation par rapport à ce qu’il regarde.
Le festival national du film propose chaque année une panoplie de films qui ont été produits dans la même, année. L’occasion rêvée d’évaluer un peu le niveau cinématographique national et surtout les nouveaux cinéastes peu connus du grand public. Cette année encore le FNF de propose de très bons films et nous donne l’occasion de les voir, car pas tous seront projetés dans les salles de cinéma en dehors du cadre du festival.