A Rome, plusieurs statues de corps de femmes nues, exposées au musée du Capitole, ont été dissimulées à l’occasion de la visite du président iranien. Hassan Rohani, qui effectue une visite d’état en Italie, était en compagnie du premier ministre italien Matteo Renzi.
Dans ce musée, qui est le plus ancien de la ville de Rome, ces statues antiques ont été recouvertes de panneaux blancs, l’argument invoqué à la presse italienne étant, selon la formule d’un porte parole du musée, que c’était une «forme de respect envers la culture et la sensibilité iranienne».
Ce mardi, plusieurs médias italiens se sont faits l’écho de ce fait inédit, en parlant de «sottomissione» (soumission). Les titres les plus conservateurs, comme Il Foglio n’hésitent pas à faire un lien avec l’Egypte sous l’ex président Morsi, où des salafistes avaient lancé une campagne pour couvrir les statues antiques, définies comme «le produit d’une civilisation corrompue et infidèle». Le journal, qui titre «la petite Italie se soumet à Rohani», rappelle aussi que Daesh a interdit les statues et en a détruit un grand nombre.
Le président Hassan Rohani entame une tournée dans plusieurs pays d’Europe suite à la levée des sanctions contre l’Iran. Il est à Rome depuis hier et doit se rendre demain en France. Il a déclaré aujourd’hui à des médias français que l’Iran est un « pôle de stabilité ouverts aux investissement ».