Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a revendiqué l’enlèvement de Béatrice Stockly, la Suissesse disparue le 7 janvier à Tombouctou, dans le nord-ouest du Mali où elle vivait depuis des années.
Une vidéo est parvenue hier soir aux locaux de l’agence privée mauritanienne Al-Akhbar et on y voit l’otage donner quelques informations sur son kidnapping. Un homme encagoulé et vêtu d’un treillis militaire prend ensuite la parole en anglais pour dénoncer, au nom de l’Aqmi, les activités de prosélytisme qu’aurait mené la quadragénaire.
L’AFP précise qu’il s’agit d’une « protestante convaincue qui ne faisait pas mystère de sa volonté évangélisatrice ». Il s’agit de son deuxième enlèvement par des djihadistes, le premier ayant eu lieu en 2012.
Pour la relâcher, Aqmi exige “la remise en liberté d’un certain nombre de ses combattants en prison au Mali et l’un de ses dirigeants, Abou Tourab, détenu à la Cour pénale internationale » (CPI). Ce dernier est accusé de destructions d’édifices religieux et de monuments historiques à Tombouctou en 2012 et il est le premier djihadiste traduit devant la CPI.
Selon une source proche du dossier au Mali cité par l’AFP, “une demande de rançon a été également faite”. De son côté la Suisse demande sa libération “sans condition” et rappelle que depuis le 1er décembre 2009, les voyages au Mali sont déconseillés aux ressortissants suisses en raison du risque élevé d’enlèvement.