Le corps d’Hasna Aït Boulahcen va pouvoir être remis à ses proches, la justice française ayant finalement délivré ce jeudi le permis d’inhumer le corps de la cousine d’Abdelhamid Abaaoud, le coordonnateur des tueries du 13 novembre à Paris.
Selon sa famille, citée par l’AFP, le cadavre se trouve toujours à l’Institut médico-légal de Paris et elle sera enterrée au Maroc.
Tuée le 18 novembre dernier, lors de l’assaut lancé par les forces de sécurité françaises contre un appartement de Saint-Denis, au nord de Paris, la jeune femme se trouvait avec son cousin, Abdelhamid Abaaoud, et un kamikaze, Chakib Akrouh.
L’avocat de la famille de Hasna Aït Boulahcen avait lancé hier un appel pour que la famille puisse récupérer son corps, en déclarant à la presse que «Hasna est en train de se momifier (…) plus de deux mois après le décès ».
La famille de Hasna reste persuadée qu’elle n’est pas impliquée dans les attentats, alors que l’enquête affirme qu’elle a apporté un soutien logistique aux terroristes. Pour ses proches, son cousin l’a menacée de mort pour l’obliger à collaborer, sans l’informer de ce qui se tramait. L’avocat de la famille a déposé cette semaine une plainte contre X pour « meurtre et non-assistance à personne en danger », ajoutant qu’elle n’était pas terroriste mais « victime du terrorisme ».
Le magazine Le Point vient de publier un reportage réalisé dans la cité des 3 000 d’Aulnay-sous-Bois (au nord de Paris), où elle vivait chez sa mère. Selon les témoignages rapportés par l’hebdomadaire, « la jeune femme était jusqu’alors surtout connue pour supporter le PSG ou écouter du hip-hop ». A en croire ses voisins, Hasna Aït Boulahcen n’avait rien d’une radicale: « C’était une fêtarde, dont le caractère débordant et l’appétence certaine pour la vodka-redbull, le cannabis et la cocaïne ont souvent dérouté sa famille et ses amis ».






