Au lendemain de l’attentat qui a fait au moins 70 morts selon un nouveau bilan donné par l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), les pourparlers pour trouver une issue au conflit syrien reprennent ce lundi à Genève.
Sous l’égide de l’ONU, des représentants du régime et de l’opposition tentent de mettre un terme à près de cinq ans de guerre mais le processus paraît menacé avant même d’avoir commencé, les deux camps s’accusant mutuellement de mauvaise foi. Des négociations qualifiées de laborieuse par la presse internationale et dont la reprise a été confirmée hier soir par les Nations Unies.
L’émissaire suédois de l’ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, se disant «optimiste et déterminé». Pour lui, «c’est une occasion historique qui ne doit pas nous échapper».
Du côté de l’opposition syrienne, le chef rebelle islamiste Mohammed Allouche a déclaré ce dimanche soir qu’il serait bien le négociateur en chef, ce qui, selon le quotidien français Le Monde, ne devrait pas aider à créer de la confiance. Mohamed Allouche est en effet membre du bureau politique du groupe armé rebelle Jaïch al-Islam, que Damas qualifie de «terroriste».
La triple explosion d’hier à la mi journée dans la banlieue de Damas, un secteur contrôle par l’armée syrienne, a été revendiqué par le groupe État islamique (EI). Selon l’agence officielle syrienne Sana, une voiture piégée a explosé devant un arrêt de bus à proximité du sanctuaire de Sayeda Zeinab, un haut lieu du chiisme qui abrite le mausolée de l’une des petites-filles du prophète Mohamed.Deux kamikazes ont ensuite déclenché leurs ceintures d’explosifs au moment où des témoins se rassemblaient sur la scène.