Amnesty International affirme ce mardi que « le Projet de loi de révision constitutionnelle en Algérie continue de battre en brèche plusieurs principes du droit international relatif aux droits humains ».
La presse algérienne cite ce soir les recommandations et les critiques de l’organisation internationale qui a émis un communiqué dans la journée, où il est notamment question des disparus de la « décennie noire », celle des années 90.
Selon Amnesty International , depuis cette décennie, « les autorités ignorent les demandes des familles et des victimes qui se sont opposées aux mesures d’amnistie et qui continuent d’être privées de leur droit de connaître la vérité et d’obtenir justice et réparation ». Le site algérien Maghreb Emergent qui cite cet extrait du communiqué affirme que « cette décennie a été mise entre parenthèses par la loi sur la réconciliation nationale ».
Pour sa part TSA met l’accent sur la vision d’Amnesty au sujet de l’état d’urgence, jugeant qu’il devrait être « exceptionnel et temporaire ». Le communiqué passé en revue par ce site indique que la nouvelle version de la Constitution « ne propose aucun changement aux dispositions actuelles permettant au président de déclarer l’état d’urgence ou de siège (article 91) sans en spécifier la durée ou les droits auxquels il ne peut être dérogé ».
Au sujet de la pratique de la torture, Amnesty ‘’salue la prohibition des traitements cruels, inhumains et dégradants (Article 34)’’, mais regrette cependant que « la torture ne soit pas explicitement interdite. » L’ONG ajoute que « le projet de révision de la Constitution devrait être modifié pour contenir une définition de la torture compatible avec l’article 1 de la Convention contre la torture ».
Enfin, Amnesty montre du doigt les déclarations d’Alger au sujet de ses intentions de créer une Académie dans le but de rendre officielle la langue Tamazight, le communiqué affirmant qu’il est « difficile d’estimer comment ces dispositions seront mises en oeuvre » par Alger.






