Amnesty International vient d’épingler la France à cause de l’islamophobie et de la recrudescence des actes anti-musulmans depuis l’instauration de l’état d’urgence.
Dans son dernier rapport intitulé « Des vies brisés », Amnesty internationale affirme que » Certaines mesures d’urgence peuvent s’apparenter à des discriminations contre des groupes spécifiques, en particulier les musulmans, sur la base de leur religion ou de leurs croyances », ajoutant que » dans certains cas, des musulmans ont été ciblés en raison de leur pratique religieuse, considérée comme ‘radicale’ par les autorités, sans que ces dernières justifient en quoi ils constituaient une menace pour la sécurité ou l’ordre publics ».
L’association évoque également la perquisition ou la fermeture des mosquées « en raison de leur appartenance présumée à une mouvance ‘radicale’, sans éléments clairs ».
Dans ce rapport publié ce jeudi, l’ONG a rappelé que ces « mesures d’urgence brutales, notamment des perquisitions de nuit et des arrêtés d’assignation à résidence, bafouent les droits de centaines d’hommes, de femmes et d’enfants, qui en ressortent traumatisés et stigmatisés ».
» Il me semble que si vous affichez votre religion, si vous portez une barbe, un symbole ou un vêtement religieux, ou si vous priez dans une mosquée particulière, vous pouvez être considéré comme ‘radical’ et donc pris pour cible. Si l’on s’efforce de ne pas trop afficher sa religion, ils pensent que l’on a quelque chose à cacher », assure Amar, dont le domicile a été perquisitionné le 16 novembre juste après les attentats, dans son témoignage pour Amnesty international.