Révéler les stades du cancer de la peau grâce à la peau de banane, c’est ce qu’affirme l’École polytechnique fédérale de Lausanne (Suisse).
Selon une étude publiée lundi, la peau humaine et celle de la banane, lorsqu’elles sont agressées par le soleil, produiraient la même enzyme, dont la présence et la distribution permettent de déterminer le stade de développement du mélanome cutané.
«En vieillissant, les bananes se couvrent de taches noires causées par la présence d’une enzyme, la tyrosinase.
Il s’agit d’un processus naturel de brunissement de certains organismes, comme la nourriture.
Cette même enzyme joue également un rôle dans le cancer de la peau de type mélanome», explique le communiqué qui précise que lorsqu’un dysfonctionnement se produit dans la régulation de cette enzyme qui produit le bronzage, le mélanome ( tâche très foncée) apparaît.
«Travailler sur les fruits nous a permis de mettre au point un outil de diagnostic que nous avons pu tester avant de le faire sur des biopsies humaines», précise un des responsables de de l’équipe ayant mené cette étude. L’outil, un mini-scanner doté de huit micro-électrodes souples vient caresser la surface de la peau tout en mesurant la réactivité de l’enzyme.
La prochaine étape sera d’utiliser ce même scanner afin de visualiser les tumeurs et les éliminer. Les premiers essais en laboratoire auraient montré que les cellules pouvaient être détruites à l’aide de cette outil. .
Selon des données des autorités sanitaires françaises, si les mélanomes sont diagnostiqués tôt, le taux de survie à cinq ans atteint 86 % pour les hommes et jusqu’à 92% pour les femmes.






