La question de l’emploi des personnes handicapées est devenue une priorité pour le gouvernement, qui été amené à adopter une palette de mesures pour faciliter leur intégration dans la fonction publique.
Dans le cadre de la continuité des mesures annoncées pour favoriser l’insertion professionnelle des personnes handicapées, l’exécutif procédera, le 17 novembre, «à l’organisation du deuxième concours unifié pour le recrutement de 200 administrateurs dans différents grades de la fonction publique» affirme le quotidien Le Matin dans son édition du 14 novembre. L’État, en effet, s’est engagé dans des politiques dont le dessein est d’activer les rôles sociaux, de promouvoir la participation sociale des personnes handicapées.
Derrière ce dispositif, inclus dans le budget de l’année 2020, deux grandes conceptions peuvent être identifiées : le travail comme réponse au handicap, et le travail comme lieu d’affirmation d’un principe d’égalité. Cette opération s’inscrit dans le cadre du refus de l’exclusion des personnes handicapées dans tous les domaines de la vie sociale et professionnelle, ainsi que du rejet de toutes discriminations en matière d’emploi, que ces discriminations soient actives, incarnant un refus manifeste de la différence, ou passives, c’est-à-dire résultat de la non-prise en compte des limites physiques ou d’accès à l’information, qui contraignent les individus présentant des altérations structurelles ou fonctionnelles de leurs capacités.
Le rapport entre handicap et travail a fait son entrée dans l’action publique. Selon un communiqué de la primature, il est attendu que 120 administrateurs de troisième grade, 40 administrateurs de deuxième grade et 40 techniciens répartis sur différents départements gouvernementaux soient recrutés. Selon le même communiqué, «cette décision vient traduire les engagements pris par le gouvernement dans la continuité de ceux pris en 2018 et qui avaient permis le recrutement de 50 administrateurs dans différents secteurs» indique le Matin.
Lors du dernier conseil de gouvernement, Saâd Eddine El Otmani a évoqué les personnes en situation de handicap, qui souffrent d’une marginalité tenace face au monde du travail malgré les nombreuses politiques adoptées pour améliorer la situation de cette population sur le marché de l’emploi. Durant son intervention, il a passé en revue le foisonnement de dispositifs existants, pour la plupart mal connus et rarement évalués : quotas, droit à la non-discrimination, avantages sociaux, travail protégé et adapté, aménagements de poste, accompagnement vers et dans l’emploi, etc.
El Otmani insiste sur l’importance d’une modification des pratiques et des représentations entourant le handicap au cœur de la fonction publique, afin de favoriser l’embauche, la progression, les perspectives et l’épanouissement professionnels des personnes handicapées. Il a appelé les différents chefs de département à respecter le quota de 7% consacré à cette catégorie lors du lancement des concours de recrutement à la fonction publique.






