Les montages fiscaux du groupe suédois d’ameublement Ikea sont dans le collimateur des élus du groupe Verts/ALE au Parlement européen.
Dans un rapport d’enquête que la Commission européenne a promis ce samedi d’étudier en détail, ces eurodéputés verts dénoncent la « stratégie de planification fiscale agressive » du suédois Ikea.
Selon eux, ce rapport montre, notamment, « comment l’entreprise multinationale suédoise s’est structurée pour soustraire à l’impôt plus d’un milliard d’euros ces six dernières années au détriment de divers États européens ».
« IKEA a essentiellement utilisé des échappatoires fiscales qu’offrent les Pays-Bas, la Belgique et le Luxembourg », écrivent-ils, dans un communiqué.
Dans ce rapport est décrite l’une des techniques privilégiées du groupe, selon eux : chaque magasin de la chaîne suédoise procède au paiement de redevances (« royalties ») à une filiale basée aux Pays-Bas qui joue seulement un rôle de « conduit » : les redevances entrent et sortent des Pays-Bas non taxées et aboutissent en grande partie au Liechtenstein.
« Rien que pour l’année 2014 », le rapport d’enquête évalue « les pertes fiscales à 35 millions d’euros pour l’Allemagne, 24 millions d’euros pour la France et 7,5 millions d’euros pour la Belgique ».
Au Maroc, rappelle-ton, le numéro 1 de l’ameublement suédois vient juste de recevoir le « certificat de conformité » de la part des autorités marocaines, ce qui lui permet d’ouvrir son magasin à Zenata , prés de Mohammedia, après un bras de fer qui aura duré plusieurs mois.






