les dirigeants de la majorité auraient demandé au chef du Gouvernement, Ablelilah Benkirane de ne pas recourir à la confrontation avec son ministre des affaires étrangères et de la coopération, par ailleurs président du RNI, Sallaheddine Mezouar après les propos virulents tenus récemment par le chef du parti de la Colombe lors d’une réunion du Conseil national de son parti.
Le quotidien Al Massae, citant des sources informées, indique dans son édition de mardi que M. Benkirane a été invité à ne pas « rendre la pareille » pour éviter de créer une division au sein de la coalition gouvernementale, à quelques mois des élections législatives prévues le 7 Octobre prochain. Le journal rappelle ainsi que le dirigeant du Parti de la Justice et du Développement en a fait allusion lors d’une réunion de son parti, quand il a annoncé que pour répondre à Mezouar de la même manière, il n’a que deux solutions, soit que ce dernier sorte du gouvernement ou que toute l’équipe gouvernementale démissionne.
Les mêmes sources ont expliqué que Mezouar, qui n’as pas pu assister à la réunion de la majorité vu qu’il n’était pas au pays, laisse planer des interrogations sur sa dernière sortie, surtout que tout porte à croire que ses propos contre le PJD et Benkirane ‘ont rien à voir avec le bureau politique de son parti.
L’attaque de Salaheddine Mezouar contre le PJD, son chef et le gouvernement avait, rappelle-t-on, surpris les membres du Conseil national du RNI, en raison du ton belliqueux employé contre la coalition gouvernementale, s’en prenant au bilan du gouvernement dans les secteurs gérés par des membres d’autres partis ainsi que par son propre parti, tel que l’investissement privé.
En effet, Mezouar avait décrit le discours du PJD, surtout celui du chef du gouvernement dont il a évité de citer le nom, de discours faible, immoral et violent, utilisant le langage de la trahison, et rappelant que c’est ce type de langage qui a mené aux situations tragiques dans plusieurs pays arabes.
Mezouar est allé jusqu’à accuser le gouvernement de mentir lorsqu’il s’est félicite du bilan présentant ainsi des succès irréels, mais qui en réalité cachent des échecs dans les domaines de l’emploi, de l’éducation, de la santé, du logement et de l’investissement… ce qui semble-t-il, a surpris les ministres de son parti qui promeuvent un autre discours, à leur tête, celui de l’Economie et des finances Mohamed Bousaid . ce dernier a quitté la réunion du conseil national en colère.