La situation du « non-Maghreb » fait perdre des opportunités énormes aux cinq pays de l’Union du Maghreb Arabe (UMA) dans leurs processus de développement, a affirmé l’Union des économistes du Maghreb (UEM).
Le non-Maghreb, qui prévaut depuis 27 ans, est une situation aberrante et déplorable qui fait perdre des opportunités énormes aux cinq pays membres dans leurs processus de développement, lesquels demeurent éloignés l’un de l’autre en contradiction avec leurs intérêts vitaux et objectifs décisifs, indique l’UEM dans un communiqué à l’occasion du 27ème anniversaire de la création de cet ensemble maghrébin.
Selon le secrétaire général de l’UEM, Mustapha El Ktiri, les économistes maghrébins, qui étaient parmi les premiers à jeter les ponts de la communication et de la coopération en créant l’Union des économistes maghrébins au lendemain de l’annonce de la création de l’UMA lors de leur premier congrès préparatoire en avril 1989 à Casablanca et du congrès constitutif en février 1990 à Zeralda, en Algérie, considèrent le projet maghrébin comme une nécessité historique, territoriale, économique, sociale et culturelle.
Les peuples maghrébins avaient accueilli avec bienveillance l’annonce historique du Traité de Marrakech signé le 17 février 1989 qui a donné lieu à un élan d’enthousiasme et de mobilisation générale pour libérer les potentialités humaines en faveur de l’adhésion à un projet sérieux et prometteur, poursuit le communiqué.
L’UEM dit regretter que cette UMA, qui était le fruit d’un engagement de principe des cinq leaders maghrébins, soit toujours, 27 ans plus tard, au point mort et souffre d’une léthargie qui a accompagné son parcours et entravé ses projets et conventions fondatrices dont seulement 3 sur 35 ont été élaborées.