Le Maroc et l’Union Européenne comptent agir la main dans la main contre la Cour de Justice de l’UE qui a décidé d’annuler, en première instance le 10 décembre 2015, l’accord agricole avec le Maroc sous pretexte qu’il couvre le Sahara, une décision que l’UE , par la voix de Federica Mogherini, considère qu’il ne constitue nullement une « violation de la légalité internationale ».
C’est du moins ce qu’ a affirmé, vendredi à Rabat, la haute représentante de l’UE pour les Affaires extérieures et la politique de sécurité, venue à Rabat pour calmer, un tant soi peu, la tension entre les deux parties née de cette décision et surtout de la réaction de Rabat de suspendre tout contact avec l’UE.
Mogherini qui s’exprimait lors d’un point de presse à l’issue de ses entretiens avec le ministre des Affaires étrangères et de la coopération, Salaheddine Mezouar, a rappelé le pourvoi en appel introduit devant la Cour de justice de l’UE contre l’arrêt du 10 décembre 2015 du tribunal de première instance de l’UE » relatif à l’accord agricole.
Après avoir souligné que le conseil européen est « en désaccord » avec cet arrêt, elle a indiqué avoir fourni les clarifications et les assurances nécessaires à la partie marocaine avec laquelle elle va désormais travailler en « véritables partenaires à ce sujet ».
Des propos que semble confirmer Salaheddine Mezouar qui parle de discussions « franches, constructives et inclusives », qui se sont déroulées dans « une atmosphère de respect mutuel », et qui ont permis à l’UE de constater « le sérieux de la situation », et de s’arrêter sur « l’important déficit de communication et les risques supplémentaires que cela recèle sur la confiance nécessaire à la sérénité du Partenariat entre les deux parties ».
mais cela n’a pas empêché le chef de la diplomatie marocaine de dénoncer, encore une fois, l’arrêt du Tribunal européen le qualifiant de « juridiquement erroné et politiquement biaisé », et qui, insiste-il, doit être corrigé ».