Les attaques terroristes de ce lundi 7 mars contre les forces de sécurité tunisiennes dans la ville de Ben Guerdane ont fait au moins 45 morts, selon un bilan provisoire des autorités tunisiennes, relayé par l’agence de presse TAP.
L’opération s’est déroulée avant l’aube, plusieurs commandos islamistes armés de kalachnikovs ayant simultanément pris d’assaut une caserne de l’armée, un poste de police et un poste de la garde nationale de la ville. Les ministères de l’Intérieur et de la Défense ont précisé ce matin que 33 assaillants ont été tués, après avoir causé la mort de 7 civils, 6 gendarmes, 2 policiers, un douanier et un soldat.
La ville de Ben Guerdane, qui compte environ 60.000 habitants et se situe à une trentaine de kilomètres de la frontière libyenne, avait déjà subi une attaque la semaine dernière. Cinq terroristes avaient été tués.
Le ministre tunisien de la Défense avait ensuite décrit, jeudi dernier, l’ensemble des dispositifs mis en place pour sécuriser la frontière. Farhat Horchani avait précisé, devant une commission parlementaires, que depuis 2013, une zone tampon de 30 km a été crée sur les 530 km de frontières entre la Tunisie et la Libye.
Ainsi, des miradors, des digues de sables et des tranchées d’eau ont été été mis en place sur 200 km. Le ministre avait ajouté qu’une surveillance électronique serait mise en place « dans les semaines à venir » tout le long de la frontière, avec la coopération des États-Unis et de l’Allemagne.
« Toutes ces mesures n’ont pourtant pas empêché cette nouvelle attaque terroriste dans un pays déjà meurtri » conclut ce matin le journal le Monde, qui rappelle que Daesh contrôle la ville libyenne de Sabratha, située à une centaine de kilomètres de la frontière tunisienne. Le quotidien français ajoute que la majorité de ceux qui ont mené l’attaque de la semaine dernière seraient de nationalité tunisienne.
L’été dernier, un rapport des Nations unies estimait que les rangs de Daesh en Libye comptaient 1.500 tunisiens armés.