La plus capée des tenniswoman russe n’a plus de sponsor. En ce 8 mars 2016, l’équipementier américain Nike a fait savoir qu’il suspendait ses liens avec Maria Sharapova après que la joueuse de tennis ait révélé, hier à Los Angeles, avoir été contrôlée positive à un produit dopant en janvier dernier.
L’annonce de cette nouvelle affaire de dopage a été faite par la championne Russe elle même : elle s’est présentée à 20H GMT devant un parterre de journalistes pour annoncer sobrement qu’elle avait reçu une lettre l’avertissant qu’elle avait été contrôlée positive au Meldonium lors du dernier Open d’Australie.
Le Meldonium est un médicament utilisé notamment pour lutter contre le diabète. La joueuse russe précise qu’elle en prenait depuis 2006 mais qu’il n’est apparu sur la liste des produits prohibés qu’en décembre dernier, un mois avant l’Open d’Australie. Sharapova a plaidé coupable et elle a déclaré : «J’ai fait une énorme erreur».
Des propos qui n’ont visiblement pas ému Jennifer Capriati qui s’est montrée intraitable. L’ancienne n°1 mondiale, citée ce matin par le quotidien français l’Equipe, s’est interrogée dans ces termes : « Quel est l’intérêt pour quelqu’un de prendre un médicament pour le cœur qui aide à récupérer plus vite, à moins d’avoir un problème cardiaque ? ».
L’américaine va plus loin, ajoutant : « Je n’ai jamais choisi de tricher, quoi qu’il me soit arrivé (…) Je n’avais pas une équipe de docteurs payés à prix d’or qui trouvent une façon de contourner le règlement en attendant que la science les rattrape». Pour Jennifer Capriati, Maria Sharapova devrait, tout simplement « être dépossédée de ses titres, si tout cela était avéré ».
Du côté de la Fédération internationale de tennis (ITF), un communiqué précisait hier que Maria Sharapova sera suspendue à titre conservatoire à compter du 12 mars, «en attendant qu’une décision soit prise sur son cas».