L’un des principaux sites de la 26ème édition des journées cinématographiques de Carthage se trouve à peine à quelques mètres du lieu de l’attentat suicide contre un bus de la garde présidentielle, qui a fait au moins 12 morts, mardi, semant la terreur au coeur de la capitale.
Ceci n’a cependant pas refroidi les cinéphiles qui se sont regroupés devant les salles de projections mercredi soir, revendiquant leur liberté et déterminés à ne pas laisser le terrorisme leur empoisonner la vie.
« Terroristes, tous vos coups seront ratés! Nous les Tunisiens, nous aimons la vie! ».
« J’ai mis mon rouge à lèvres le plus vif, ma veste rouge aux couleurs de notre drapeau, et je suis descendue en centre-ville pour regarder un film… n’importe quel film! L’essentiel est de montrer à ces ennemis que nous n’avons pas peur d’eux », explique Wahiba, une fonctionnaire de 32 ans.
Le directeur du festival a, quant à lui, exprimé sa volonté de poursuivre le programme, moyennant quelques aménagements, du fait notamment du couvre-feu instauré à partir de 21H00. Il a d’ailleurs déclaré à ce sujet : ‘’ Nous sommes tous mobilisés. C’est la seule manière de répondre à ces actes barbares ».
Même si le monde va mal, très mal, le cinéma va bien…






