Le Premier ministre algérien Abdelmalek Sellal s’est enfin exprimé ce dimanche sur la situation économique en Algérie. L’Algérie est sur « la bonne voie » et « maîtrise la situation », a-t-il dit. Après plusieurs semaines de silence quant à la situation économique de l’Algérie, la sortie publique de Sellal surprend par son retard et par son contexte, souligne le site TSA.
Le Premier ministre était en effet censé prendre la parole dès le mois d’avril afin de présenter le nouveau programme économique du gouvernement, qu’il avait lui-même annoncé le 2 mars dernier. Peine perdue. Ce « projet » ne semble pas avoir existé ailleurs que dans l’esprit du Premier ministre, note la même source.
Le contexte lui aussi surprend, puisque Sellal choisit de s’exprimer en réponse « à certains responsables étrangers qui parlent d’un effondrement de l’Algérie suite à la chute des cours du pétrole ». Le Premier ministre agite ainsi une nouvelle fois le spectre de l’ingérence étrangère dans les affaires internes du pays. Une stratégie similaire à celle utilisée en ce moment même au Venezuela, alors que la colère populaire gronde face à la gravité de la crise dans ce pays pétrolier.
La réalité est évidemment toute autre que ce que laisse entendre Abdelmalek Sellal, et les inquiétudes affichées par les « étrangers » sont en fait exactement celles partagées par n’importe quel citoyen algérien ayant une lecture un tant soit peu lucide de la situation économique en Algérie, alors qu’elle est confrontée à une grave crise économique, souligne ce site d’informations algérien.
Pour instaurer la confiance et montrer qu’un État est capable d’affronter une crise de l’ampleur que celle à laquelle est confrontée l’Algérie, les discours populistes comme celui tenu par le Premier ministre Sellal ne suffisent pas. Face à ce genre de circonstances, un gouvernement doit être en mesure de faire preuve à la fois de crédibilité, mais surtout de compétence. Deux qualités que le pouvoir algérien n’a jamais su montrer, estime TSA.
Et de conclure que jamais l’Algérie et ses dirigeants n’ont semblé aussi tributaires du pétrole pour leur salut. Semaine après semaine et mois après mois, le pouvoir algérien semble plus que jamais résumer sa stratégie économique à prier le seigneur pour que les prix du pétrole remontent.






