Le ministre délégué auprès du ministre de l’intérieur a fait état de la mise sur pied d’une commission gouvernementale chargée de recenser tous les marchands ambulants par catégorie, avant de leur trouver des emplacements dans chaque ville pour qu’ils puissent vendre leurs marchandises en toute légalité tout en étant soumis à des contraintes horaires.
Le commerce ambulant ou bien l’exploitation de l’espace public sans autorisation est un phénomène qui s’amplifie dans toutes nos villes et villages.
Phénomène lié au chômage et à la détérioration du niveau de vie, ce type de commerce non organisé détériore la qualité de la cité en tant qu’espace commun de vie , gênant la circulation des véhicules et des piétons , salissant les artères et présentant à la vente des produits alimentaires échappant à tout contrôle d’hygiène, d’où la menace qu’il constitue pour la santé et la salubrité des citoyens .
Les autorités publiques, malgré quelques opérations épisodiques pour déloger les commerçants ambulants, le plus souvent sans convictions au regard de la situation sociale des intéressés et parfois source d’enrichissement de certains agents publics véreux, le phénomène s’agrandit au fur et à mesure en dehors de toute réglementation et constitue également une menace pour le commerce organisé qui s’acquitte de ses obligations vis à vis de l’état.

Ne pouvant éradiquer ce type de commerce et avant que le phénomène ne devienne impossible à maîtriser et à circonscrire, il est urgent de le réglementer et l’organiser à l’instar de certains pays européens, plutôt que de vouloir l’éliminer à la façon de donquichotte.
Organiser ce type de commerce, c’est permettre aux commerçants ambulants d’avoir une situation stable, une clientèle à fidéliser et lui rendre sa dignité pour qu’il ne soit plus une tare pour la société mais qu’il devienne un élément dynamique capable de créer de la richesse, et au lieu de perturber l’espace urbain devenir un élément de son embellissement.
Une action dans ce sens a été initiée par les autorités de la préfecture d’Anfa dans le cadre de l’initiative du développement humain qui consiste en la distribution de nouveaux chariots à certains commerçants ambulants qui viennent ainsi meubler l’avenue de Paris et une partie de la corniche .
Ces chariots ont imaginés et conçus par un acteur de référence dans le cadre de la vision 2015 du développement du secteur de l’artisanat, en l’occurrence la société Itqane spécialisée dans les arts de décoration et d’ameublement.
Ces chariots tractés ou motorisés peuvent s’adapter à tout type de commerce et surtout inspirés des arts traditionnels et constituent des éléments de décoration urbaine, selon leurs concepteurs.






