L’écart entre l’espérance de vie des hommes et des femmes pourrait disparaître dans les décennies à venir, selon des scientifiques qui pensent en avoir découvert la raison. Un écart d’environ 3 ans est habituel dans les pays riches et il peut même atteindre 9-10 ans dans certains pays d’Asie de l’Est, sans que l’on sache pourquoi.
Selon une étude publiée dans l’American Journal of Human Genetics et menée par Jan Dumanski, de l’Université d’Uppsala en Suède, cette différence d’espérance de vie serait due à une mutation qui détruirait les globules blancs des chromosomes Y, en particulier à l’approche de la vieillesse.
La plupart des cellules des hommes contiennent un chromosome X et un Y, alors que les femmes possèdent 2 chromosomes X. Le phénomène affecte un homme de plus de 80 ans sur 5 et réduit son espérance de vie de 5,5 ans en moyenne, augmentant significativement les risques d’Alzheimer et de cancer, probablement en réduisant la capacité de détection des menaces du système immunitaire.
Le chromosome Y
Le chromosome Y, peu étudié en comparaison des autres, jouerait un rôle mystérieux mais vital dans le fonctionnement du système immunitaire. Les chercheurs ont déterminé la séquence ADN de 3.218 Suédois et Français entre 37 et 96 ans. Les chromosomes Y manquaient chez 17% des participants et chez 20% des plus de 86 ans. Tester la présence de ce chromosome pourrait permettre de dépister la démence sénile dans ses phases les plus précoces.
Si la mutation peut être réparée, il se pourrait que l’écart d’espérance de vie entre les hommes et les femmes pourrait être gommé…