Dimanche, des dizaines de milliers de manifestants ont protesté à Hong Kong contre le gouvernement pro-Pékin, pour le septième week-end d’affilée, réclamant la préservation des libertés et des acquis démocratiques.
Dimanche 21 juillet à Hong Kong, 430.000 manifestants, – selon les organisateurs -, ont défilé dans les rues pour le septième week-end consécutif, en en guise de protester contre le gouvernement pro-Pékin.
Plusieurs d’entre eux se sont réunis devant le Bureau de liaison avec Pékin, où ils ont jeté des milliers d’œufs. Ils seront chargés par des policiers, qui arriveront à les disperser après un rude face à face.
Depuis le 9 juin dernier, les manifestations ont lieu chaque week-end à Hong Kong. Elles finissent souvent par des affrontements violents entre des contestataires radicaux et la police. C’est suite à un projet de loi visant à autoriser les extraditions vers la Chine, que les contestataires se sont regroupés en masse pour faire pression.
La suspension de ce projet de lois par le gouvernement n’arrêtera pas les contestations. Elles se sont en effet élargies à de plus vastes exigences. Les manifestants réclament désormais plus de liberté et la préservation des acquis démocratiques. Il s’agit en particulier des libertés d’expression et de l’indépendance de la justice. « Depuis trop longtemps, notre gouvernement nous ment et nous trompe, et refuse de répondre aux demandes du peuple, malgré les nombreuses manifestations massives », déclarent-ils.
Les protestataires exigent également la démission de la cheffe de l’exécutif local Carrie Lam, – soutenue par la Chine -, appelant à de nouvelles élections au suffrage universel du chef de gouvernement. Aussi, sont demandés «le retrait pur et simple du texte sur les extraditions, une enquête indépendante sur les violences policières supposées et l’amnistie des personnes arrêtées».
«Selon des informations parues cette semaine dans le quotidien South China Morning Post, Pékin semble décidé à renforcer son soutien à la cheffe de l’exécutif et à la police, plutôt qu’à tenter de répondre à la colère des manifestants» rapporte l’AFP. Steve Vickers, ancien policier et spécialiste en sécurité, a estimé que la situation risquait d' »empirer » dans les prochaines semaines. « La polarisation au sein de la société hongkongaise et les relations très acrimonieuses entre les contestataires et la police s’aggravent », juge-t-il.






