Marrakech accueille, le 25 et 26 novembre, la 4ème réunion des Chefs de police du Moyen Orient et de l’Afrique du Nord (MENA), en présence de plusieurs hauts responsables du domaine sécuritaire de la région MENA, des représentants de la Police judiciaire marocaine, de l’Interpol, ainsi que plusieurs représentants du Ministère public marocain.
La conférence d’ouverture s’est déroulée avec la participation de Mohamed Dkhissi, Directeur de la police judiciaire et Directeur d’Interpol au Maroc, Mohamed Ben Ali Kouman, secrétaire général du Conseil des ministres arabes de l’Intérieur et Jürgen Stock, secrétaire général d’Interpol, mais aussi plusieurs directeurs et représentants de police de la région MENA, des Iles Comores, du Djibouti, du Soudan, de la Somalie et de la Mauritanie. S’ajoutent à la liste des participants, le Wali de la région de Marrakech-Safi, le Président du Tribunal de première instance de Marrakech, ainsi que le Procureur du Roi auprès du même tribunal, le Président de la Cour d’Appel de Marrakech, et le Procureur du Roi auprès de ce même tribunal.
La réunion a été organisée pour la première fois en dehors du quartier général d’Interpol à Lyon. Elle vise a produire, à travers les cycles de conférences, plusieurs recommandations, que les corps de police des différents pays peuvent implémenter dans leur politique sécuritaire. Dans une allocution lors de la conférence d’ouverture, Mohamed Dkhissi, a salué la coopération qui lie les pays de la région MENA à travers Interpol, qu’il n’estime que fructueuse. M. Dkhissi a également souligné l’importance de la collaboration internationale et régionale, étant donné la prolifération de plus groupes terroristes et extrémistes qui se propagent sur plus d’un pays, et la hausse du nombre de crimes transfrontières complexes, encourageant le partage d’expériences et l’échange d’information, afin de, non seulement, résoudre les crimes les plus complexes, mais aussi pouvoir mettre en place des dispositifs dissuasifs. Il souligne ainsi la réputation de choix dont jouit le Maroc en ce qui est du partage d’informations avec les pays voisins, autour de divers aspects de la criminalité, notamment le terrorisme, le trafic de drogue, la traite d’êtres humains, et bien plus.
Le Maroc, depuis qu’il s’est rallié à l’Interpol il y a 62 ans déjà, a démontré une vision avant-gardiste de l’aspect sécuritaire. Il est ainsi dans une vision gagnant-gagnant avec ses partenaires et n’hésite jamais à apporter de l’aide, souligne M. Dkhissi. Il ajoute également que le Maroc est une référence en matière de lutte contre la cybercriminalité, que ce soit en matière d’obtention de l’information ou de précision de l’information. D’ailleurs, cette collaboration s’est avérée être une nécessité au temps de la mondialisation.
Mohamed Ben Ali Kouman, a salué la coopération constante qu’apporte le Ministère de l’Intérieur marocain et la Direction Générale de la Sûreté Nationale avec le Conseil des ministres arabes de l’Intérieur. Dans ce cadre, M. Kouman a affirmé qu’un agenda a été créé entre Interpol et le Conseil des ministres arabes de l’Intérieur afin de garantir une plus effective des informations entre différents pays.
De son coté, Jürgen Stock, a affirmé que la collaboration des inter-pays était une condition sine qua none à la réponse effective à la criminalité. Pour ce faire, Interpol garde se targe d’une proximité avec la région MENA, et projette d’y construire un bureau régional de l’Interpol. M.Stock estime que ce projet constitue une étape clé dans le développement de l’organisation mais aussi dans la consécration de la coopération sécuritaire dans la région. La priorité est ainsi de garder d’appuyer encore plus la sécurité dans la région MENA intacte. Avec ses 18 pôles dans le monde, et ses 100 millions de dossiers et de données, ces résultats ont été majoritairement réalisés grâce à la coopération internationale. M. Stock rappelle que le Maroc est un grand contributeur à la base de données de l’Interpol et confirme la réputation de « leader » dont jouit le Maroc au sein de l’Interpol en termes de collaboration et de qualité d’informations.
Au menu de ces deux jours, les différents intervenants examineront les différents moyens et mécanismes de coopération afin de faire face à la criminalité. Terrorisme, financement de terrorisme, blanchiment d’argent, traite d’êtres humains, ou encore cybercriminalité, figurent parmi les problématiques qui seront traitées.