85,6% des TPME disposent d’une trésorerie positive, selon le rapport annuel de l’Observatoire marocain des TPME.
Presque 92% des microentreprises, 74% des TPE et 60% des PE disposent d’une trésorerie positive en 2018. Loin de constituer des indicateurs positifs, ces ratios confirmeraient la faiblesse du niveau des investissements et le manque de dynamisme de l’activité de ces catégories d’entreprises.
54,7% des ME ont affiché en 2018 une trésorerie négative, niveau comparable à celui des GE (59,4%). Ces indicateurs refléteraient une taille des actifs immobilisés et d’exploitation relativement plus importante, générant des BFR (besoin en fonds de roulement) comblés par le recours notamment à l’emprunt bancaire et la dette commerciale.
Soulignons que la ventilation du BFR par catégorie d’entreprises révèle que celles qui disposent d’un chiffre d’affaires compris entre 3 et 175 millions de dirhams montrent une dégradation de leur BFR à 85 jours contre 77 jours une année auparavant, en lien notamment avec l’allongement des délais de règlement des clients.
Quant aux microentreprises, elles affichent un BFR négatif de 68 jours contre 92 jours, niveaux qui s’expliqueraient d’une part par leur cycle d’exploitation généralement court, reflété d’une part par leurs faibles actifs d’exploitation, composé pour l’essentiel du poste « clients », et d’autre part par les financements propres sous forme de « comptes courants d’associés non bloqués ». Quant aux grandes entreprises, elles affichent un BFR plus élevé de 103 jours contre 101 jours en relation avec leurs cycles d’exploitation plus longs, niveaux qui s’approchent de ceux des ME (95 jours et 98 jours).