Elle était âgée de 61 ans et s’est éteinte hier soir à l’hôpital militaire Mohamed V, à Rabat, où elle a été inhumée cet après midi. L’annonce de sa mort un 8 mars au matin fait force de symbole et cela n’a pas échappé aux journalistes qui lui rendent hommage depuis ce matin, faisant un parallèle avec la célébration ce mardi de la Journée internationale de la Femme.
Il est vrai que cette icône de la télévision marocaine, où elle a officié pendant plus d’une vingtaine d’année, a souvent laissé apparaître ses convictions pour la cause féminine qui lui tenait à cœur.
Connue pour son militantisme et son sens de l’éthique, Malika Malak a présenté sur 2M des émissions de débat politique comme « Wajhoun wa Hadith » ou « Fil Wajiha » où elle recevait de grandes personnalités marocaines et étrangères. Reconnue pour son professionnalisme, elle excellait dans l’art de l’interview, dans un style sobre, franc et direct.
Depuis janvier, son état de santé s’était aggravé, notamment avec la découverte d’une erreur médicale, suite à un passage au scanner qui avait dévoilé la présence de pansements oubliés lors d’une opération chirurgicale. Un comité de soutien s’était formé avant qu’on apprenne que le roi Mohammed VI avait décidé de prendre en charge son hospitalisation, à Rabat et à Paris.
Cette disparition prématurée vient grossir la liste de personnalités féminines du monde de la Culture au Maroc qui nous ont quitté ces derniers mois, à commencer par la sociologue et écrivaine Fatema Mernissi, décédée le 30 novembre dernier après nous avoir légué des dizaines d’ouvrages, ou encore la photographe Leila Alaoui, tuée lors de l’attentat de Ouagadougou en janvier, exposée actuellement à la Biennale de Marrakech.