Si entreprendre en temps de crise peut sembler être une idée folle, nombreux sont ceux qui y entrevoient une opportunité.
Si le coronavirus fait peur et que l’ensemble de l’économie semble au ralenti et semble menacer de nombreuses entreprises, il s’agit paradoxalement d’une opportunité énorme pour entreprendre et ceci pour de multiples raisons, rapporte l’économiste.
Lancer une startup en période de crise pourrait être gage de succès, à condition que le projet soit très innovant et que le modèle soit bien réfléchi afin qu’il puisse se positionner sur une niche très porteuse. En effet, chaque crise est en réalité le moment où se crée de nouvelles tendances. Selon Meriem Zairi, présidente de la commission startup & entrepreneuriat à la CGEM et directrice de la région Mena SEAF, les secteurs de la logistique & distribution, du commerce, de la digitalisation vont être porteurs. Avant la crise, seuls 80% des dirigeants avaient pris conscience de l’importance de la transformation digitale, aujourd’hui ils ont bien compris, à la dure, l’intérêt de la digitalisation.
Les secteurs de l’éducation et de la santé connaîtront eux aussi des changements et auront besoin d’innovation. Fort est à parier que la santé devrait devenir un secteur clé dans les mois voire dans les années à venir. L’équipement par exemple pour les hôpitaux devrait fortement s’accentuer et de nouvelles méthodes de travail devraient voir le jour. En outre, de nombreuses entreprises vont par exemple chercher les solutions à un télétravail plus efficace afin de pallier les nouvelles éventuelles crises qui pourraient à nouveau les paralyser. De plus, le hardware et les softwares à distance devraient bientôt rencontrer une embellie. Déjà parce que de nombreuses personnes ont dû s’y mettre et ensuite car les carences devront être comblées. Les entreprises offrant des services « stay-at-home » et le secteur de la distribution ainsi que les commerces essentiels ont également connu beaucoup de succès.
Entreprendre constitue une solution tangible. L’incertitude plane auprès des ressources humaines. La moitié est inquiète du maintien de son poste. Pour plusieurs entrepreneurs, c’est le meilleur moment pour les porteurs de projet de se lancer. Toutefois, le couac réside dans le fait que lorsque l’on monte une entreprise, le cash fait souvent défaut et convaincre des clients de signer les bons de commande peut prendre plus de temps qu’en temps normal. Il s’agit d’adapter le cash avec le temps de sortir de la crise qui se révèle parfois très long.






