Dans le cadre d’un séminaire sur l’impact potentiel de la Zone de Libre-échange continentale africaine (ZLECA) sur les économies maghrébine, prenant place le 11 et 12 novembre à Rabat, un panel autour de la dynamique maghrébine, ses défis et ses opportunités a été discuté.
Dans un contexte où le Maghreb est la sous-région du continent africain où le niveau d’intégration économique et social est le plus faible, le but de cette conférence était d’étudier les principaux défis et opportunités qui entourant le comportement économique de cette région au sein de la ZLECA. Les chiffres en parlent beaucoup mieux. Le groupement économique qu’est l’Union du Maghreb Arabe a très peu commercé à l’intérieur de ses frontières, avec seulement 3,34% des exportations des pays membres qui étaient destinées au marché maghrébin en 2018, ce qui représente une part extrêmement faible par rapport aux performances enregistrées par les autres communautés économiques à travers le monde. De plus, de 2013 à 2018, l’indice d’évolution du commerce intra maghrébin était négatif. En 2018, ce dernier s’est chiffré à 3,6 milliards de dollars.
Il faut ainsi noter que la transformation structurelle des économies de l’Union du Maghreb Arabe passe par une modification de leur structure économique, essentiellement productrice de produits de base non ou très peu transformés, à une économie dont la croissance est tirée par l’industrie et portée sur des produits de plus grande valeur ajoutée. Ainsi, le développement de la production et la commercialisation sont des conditions fondamentales pour le décollage économique voulu par les pays maghrébins, conjuguées à une stabilité politique et sécuritaire sine qua none.
La conférence a été assurée par différents représentants d’acteurs économiques maghrébins, notamment la conseillère du ministre du Commerce et de l’Industrie, Mme Nermine Abulata, le Chef commerce et intelligence du marché du Centre du Commerce international, M. Mondher Mimouni, Conseillère principale du Ministère des finances éthiopien, Mme Bilen Mammo, et M.Mohamed Badr, Conseiller principal au Parti Authenticité et Modernité (PAM).