Après plusieurs jours de débat, l’Union africaine (UA) a tranché avec un vote des États membres, le 10 février en fin de journée. Le Sud-Africain Wamkele Mene a été élu secrétaire général de la Zone de libre-échange continental africaine (ZLECA). A peine élu, que le nouveau secrétaire général s’est engagé à trois pas majeurs en vue de relever les différents défis qui se posent à la création de la ZLECA.
Le nouveau secrétaire général dont le mentor n’est d’autre que le président sud-africain Cyril Ramaphosa, tout nouveau président de l’UA, ont annoncé qu’un sommet exceptionnel de l’UA sur la ZLECA aura lieu en mai prochain en Afrique du Sud, dédiés à diverses discussions autour de la création d’un marché africain commun pour les entreprises du continent. Selon Cyril Ramaphosa, qui S’est exprimé sur le sujet le 9 février, en marge du premier jour du 33ème Sommet de l’UA, « nous devons construire un marché dont les entreprises africaines devront être les acteurs principaux. Le temps du colonialisme et de l’impérialisme est révolu ». Il s’agit de lever tous les obstacles d’ordre politique, juridique, infrastructurel, financier et sécuritaire avant le lancement opérationnel de la ZLECA, prévu juillet prochain au Tchad.
Au niveau politique, il faut que les différents pays signataires y mettent du leur. La volonté politique est un facteur clé pour relever deux grands défis, notamment les intégrations sous-régionales comme la CEDEAO, qui n’a pas encore atteint son fonctionnement optimal. Il s’agit ensuite de penser la construction d’une vraie industrie africaine enracinée au sein de chaque pays, et d’harmoniser les systèmes de propriété industrielle, et d’encourager les différents pays à aménager les infrastructures de communication nécessaires entre les pays.
Les communications électroniques aussi -et l’accès à Internet en particulier- devraient être mis à contribution pour faciliter les transactions à distance, notamment en amoindrissant les prix d’internet, plus chère en Afrique par rapport au coût de vie. Les barrières douanières doivent également être abaissées. En effet, même si plusieurs États africains comptent sur les recettes douanières et les exportations de matières premières pour financer une bonne partie de leur budget.
Et puis, l’élimination du secteur informel est le défi qui se pose en dernier lieu. Il s’agit de diminuer la contribution de l’informel dans le PIB des pays africains, en mettant des dispositifs à cet égard, notamment la promotion de l’entrepreneuriat pour encourager la jeunesse, même défavorisée, à ne pas se tourner vers l’informel.