La voix de l’affect et du populisme, El Othmani en sait quelque chose, dénonce le PAM. Lors d’une rencontre avec les militants de son parti à Agadir, le 29 septembre, il a exhibé jusqu’à outrance une rhétorique anti-PAM. La condamnation sans appel de ses déclarations n’a pas tardé.
Lors d’une rencontre régionale, tenue hier à Agadir devant les militants de son parti, le chef du gouvernement et patron du PJD, Saadeddine El Othmani a évoqué le rapport problématique qu’entretient le Parti authenticité et modernité (PAM) avec la pratique politique, et qui remonte à ses origines. «Le PAM, né bancal, s’appuie sur ses ressources et sur sa connivence d’avec l’establishment pour conserver une légitimité politique» avant d’ajouter que le PAM «apparaît fermé sur lui-même, et que l’argent et les réseaux sont étrangers à la vie politique saine.»
Ces déclarations acerbes n’ont pas été au goût des dirigeants du PAM, qui ont dénoncé «une ingérence honteuse dans les affaires intérieures de leur parti» et des critiques à la fois ineptes et scandaleux. «Des écrans et des rideaux de fumée», ont-ils tonné. Les bureau politique et fédéral du parti ont invité le chef du gouvernement à se départir de son «populisme vain» et de s’atteler à la réussite de la mise en œuvre des orientations du Roi Mohammed VI contenues dans le dernier discours du trône. El Othmani répugne à la délibération, il n’a que des certitudes, mÒais son langage de l’interpellation peut avoir de graves conséquences par la suite, ont-ils souligné.






