Les travaux du cinquième congrès national du Parti Authenticité et Modernité (PAM) se sont ouverts, vendredi à Bouznika, alors que la formation politique du centre traverse une crise marquée par les démêlés judiciaires de membres de premier plan.
À cette occasion, le secrétaire général sortant du parti, Abdellatif Ouahbi a souligné que le congrès constitue «une étape de militantisme dans le parcours du PAM», et se tient dans un contexte national et international particulier, «misant sur l’intelligence collective de la nation marocaine.»
M. Ouahbi a souligné que la stabilité forme «l’un des plus grands aspects positifs au Maroc», appelant à défendre «d’une manière irréversible les institutions constitutionnelles, garantes du développement économique et social que vit le Maroc.»
PAM fragilisé
Néanmoins, plusieurs francs-tireurs à l’avant-garde au sein du parti ont été placés en détention depuis fin décembre, dans le cadre d’une vaste affaire de trafic de drogue, altérant l’atmosphère au sein du parti.
Le juge d’instruction près la cour d’appel de Casablanca a inculpé Saïd Naciri pour blanchiment d’argent, dans une enquête qui implique au total 25 prévenus dont 21 sont actuellement en détention, et qui vise aussi Abdenbi Bioui, président du conseil régional de l’Oriental (nord-est du Maroc) et membre lui aussi du PAM.
L’enquête a été déclenchée après des déclarations faites par un ressortissant malien, condamné au Maroc pour trafic de drogue en 2019.
Le programme du 5ème congrès national du Parti Authenticité et Modernité, qui se poursuit jusqu’au 11 février, comprend notamment les élections du président du conseil national et du/de la secrétaire général(e) du parti.
À noter que M. Ouahbi a annoncé sa décision de ne pas briguer un deuxième mandat à la tête du PAM.