Le chef du gouvernement d’accord national, Faïez Sarraj, et des délégués du maréchal Haftar devaient participer séparément à des réunions à huis-clos en RDC.
Dix jours après une conférence à Berlin, des leaders africains tentaient à leur tour de « trouver des solutions » au conflit en Libye lors d’une rencontre à Brazzaville, jeudi 30 janvier, aux côtés du président de la Commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, et du représentant de l’ONU pour la Libye, Ghassan Salamé.
Les deux protagonistes du conflit étaient absents à l’ouverture des travaux, selon des médias. Le chef du gouvernement d’accord national (GAN) de Tripoli, Faïez Sarraj, devait participer à une réunion à huis-clos, a indiqué à l’AFP une source diplomatique congolaise. Et des délégués du maréchal Khalifa Haftar, qui contrôle l’est de la Libye, devaient également être reçus séparément à huis-clos, selon la même source.
Les présidents Denis Sassou-Nguesso (Congo-Brazzaville), Mohamed Ould Ghazouani (Mauritanie) et Ismaïl Omar Guelleh (Djibouti) étaient présents. Le nouveau président algérien, Abdelmadjid Tebboune, s’est quant à lui fait représenter par son premier ministre, Abdelaziz Djerad. Un temps envisagé, le ministre allemand des affaires étrangères, Heiko Maas, n’a finalement pas fait le déplacement de Brazzaville.
« L’objectif poursuivi par cette réunion est la recherche de solutions en vue de la résolution de la crise libyenne tel que recommandé par la dernière conférence de Berlin », avait indiqué mercredi un communiqué de la présidence congolaise. Cette réunion de Brazzaville doit permettre de « réaffirmer la position de toute l’Afrique, celle qui consiste à privilégier le dialogue inter-libyen dans la recherche de la solution au conflit avant tout processus électoral », ajoute le communiqué
La Mission des Nations unies en Libye (Manul) a dénoncé dimanche la poursuite des violations de l’embargo sur les armes en Libye, malgré les engagements pris à Berlin le 19 janvier. La Manul s’est en revanche félicitée de la persistance d’un cessez-le-feu précaire. « La Libye est devenue un aimant de l’ingérence des forces étrangères », a déclaré Ghassan Salamé. La Turquie soutient ouvertement le GAN, reconnu par l’ONU, et a récemment autorisé l’envoi de militaires en Libye. De son côté, le maréchal Haftar est soutenu par la Russie, les Emirats arabes unis et l’Egypte.