Une politique volontariste d’équipements de proximité est lancée au début des années 2010, marquée par l’émergence d’une nouvelle politique socio-sportive de l’État. Sauf que les modalités d’appropriation des lieux se trouvent contournés par de dangereux hors-la-loi.
Alors que l’accès aux services urbains de base pour les habitants de la métropole fait partie des orientations de l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH), l’efficacité des mots d’ordre ainsi que les paradigmes pour en profiter subissent une atteinte grave et manifestement illégale. Alors les pouvoirs publics prohibe la marchandisation de ces installations, des “particuliers” y imposent un droit d’entrée.
À Aïn Chock, le paysage est marqué par le développement des équipements sportifs normés. Terrains de plein air y prennent place, principale concrétisation de l’intervention publique de l’État en faveur du sport solidaire. Pourtant, ces espaces ont été détournés de leur vocation première par un usage abusif de la part d’inconnus, qui imposent aux pratiquants une tranche tarifaire pour se les approprier, comme le cas du terrain ouvert Yasmina, récemment libérés par les autorités. Ce terrain a été détourné par des malfaiteurs armés qui exigeait 100 MAD pour y entrer. Il ne se passait pas une journée sans que l’on n’assiste à des altercations entre usagers se disputant un droit d’accès.
En même temps, des collectifs ont réussi à se constituer comme des interlocuteurs obligés des pouvoirs municipaux pour résoudre cette situation. Ils ont réuni plaintes et témoignages en vue de déposer un cahier de doléances dénonçant les activités illégales se déroulant dans le terrain Yasmina et interrogeant la responsabilité des autorités face au développement de certaines pratiques dégradantes. Une coordination entre différentes directions de police a conduit à l’arrestation de ces malfaiteurs et à la suspension du contournement de l’usage légitime du terrain.
À cet égard, de nouveaux dispositifs ont été mis en oeuvre pour prémunir les actions de proximité et de gouvernance locale. Pour assurer le fonctionnement de ces équipements, Les responsables de l’arrondissement ont dû prendre le relais pour assurer la gratuité des nouveaux équipements sportifs, leur confort d’utilisation, et leur accessibilité. Les aires sportives polyvalentes ne doivent guère subir la logique de marché et la pratique de loisirs de proximité doit rester libre, ont-ils affirmé, et d’insister que l’occupation de ces espaces doit rester loin de tout visée idéologique ou instrumentalisation politique.