Pour intégrer le processus d’appropriation de la question du changement climatique qu’il est urgent de disséquer dans ses rouages profonds, des dizaines de manifestants dans la ville de Casablanca ont tiré, ce 28 septembre, la sonnette d’alarme auprès de l’ensemble de la communauté sanitaire et des responsables politiques.
«Il faut anticiper et prendre des mesures sans attendre», «Finies les excuses qui servent de refuge commode pour éluder la question du changement climatique». Ce samedi 28 septembre, à Casablanca, la jeunesse s’est encore imposée comme acteur majeur sur la scène sociétale. Ils étaient des dizaines participer à la grève mondiale du climat, suivant l’exemple de l’adolescente et militante suédoise Greta Thunberg, qui a fait entrer question climatique par la grande porte sur la scène internationale. Une action amorcée par l’Association des enseignants de la vie et de la terre (AESVT-Maroc), Greenpeace et l’Alliance marocaine pour le climat et le développement durable (AMCDD). Les manifestants ont réclamé «l’émergence d’une conscience collective» et de «prendre conscience d’un phénomène dont les scientifiques sont unanimes à décrire l’ampleur.»
Bravant les critiques et des discrédits qu’engendrent les manifestations pour le climat, la peur de l’inconnu a rassemblé des citoyens croyant en la cause qu’ils défendent. Les Marches pour le climat ont rassemblé, depuis trois jours et dans différents pays, des centaines de milliers de participants dans le monde. Les mobilisations ont retenu l’attention par leur ampleur, l’enthousiasme de ceux qui y ont pris part et le ton des revendications lancées sur pancartes et bannières.
«Il faut que les responsables étatiques permettent l’éclosion de mesures capables de rétablir pour la planète une trajectoire vivable» ont déclaré les initiateurs de cette mobilisation générale, qui insistent sur le besoin de changer de modèle de société.
Plusieurs capitales mondiales ont connu hier vendredi des marches environnementales, décrites comme les plus fréquentées de l’histoire. Les écoles, les collèges et les universités ont suspendu tout ou une partie des cours pendant la journée pour permettre aux jeunes d’avertir contre le déploiement de la crise climatique et de ses implications.