La question du Sahara n’est pas seulement une question d’intégrité territoriale ; elle constitue avant tout «une cause existentielle pour le royaume», a indiqué Omar Hilale, vendredi 6 décembre à Dakhla. Cette priorité absolue de la diplomatie marocaine s’incarne depuis le premier jour du règne du roi Mohammed VI. Le temps qu’il lui a consacré, le suivi quotidien qu’il lui a dédié et la fermeté qu’il a opposée dans sa défense ont profondément affecté la gestion de cette question à l’ONU et ailleurs. Ces efforts ont débouché sur une prise de conscience internationale, consolidant le soutien à la souveraineté du Maroc sur le Sahara.
La diplomatie du roi Mohammed VI est une diplomatie plurielle par excellence, dont le rayonnement international est immensément jalousé, a affirmé l’ambassadeur et représentant permanent du Maroc auprès des Nations unies à New York, Omar Hilale. «La diplomatie royale n’est pas mono-causale. C’est une diplomatie plurielle par excellence, dont le rayonnement international est immensément jalousé. Elle est crédible parce que sans agenda caché. Elle est engagée parce qu’elle repose sur des convictions profondes et enracinées dans une longue histoire», a expliqué M. Hilale à l’occasion du Forum Maroc Diplomatique Sahara à Dakhla.
«Elle s’implique dans toutes les questions globales parce qu’elle ambitionne d’être un acteur de la solution et non un facteur de trouble. Elle est écoutée parce qu’elle porte un message de modération. Elle est respectée parce qu’elle est attachée aux valeurs universelles», a-t-il poursuivi dans son intervention sur les 25 ans de la diplomatie royale.
L’ambassadeur a relevé que la diplomatie royale est aussi sollicitée parce qu’elle excelle dans l’art de construire des ponts entre les États et les groupes régionaux. Elle est régulièrement invitée à assumer des responsabilités internationales ou régionales, à faciliter des processus multilatéraux complexes ou à négocier des résolutions ou déclarations sensibles des chefs d’État et de gouvernement aux Nations unies, car elle assure autant qu’elle rassure.
Les facettes d’une diplomatie plurielle
M. Hilale a mis en avant les principales facettes de la diplomatie royale, notamment la diplomatie spirituelle. En tant que commandeur des croyants, le roi Mohammed VI est l’artisan d’une diplomatie transnationale et multidimensionnelle destinée à promouvoir un islam authentique, la culture de paix, le dialogue interculturel et interreligieux, et la coexistence harmonieuse entre les peuples. Cette diplomatie s’attache également à relever les défis contemporains de l’extrémisme violent, de la radicalisation, du racisme et du discours de haine.
La diplomatie royale est aussi une diplomatie de la solidarité avec le peuple palestinien, la cause palestinienne étant au cœur des préoccupations royales et constamment au centre de l’action diplomatique du royaume. Elle se distingue également par son engagement dans les droits de l’homme, comme en témoignent les grandes avancées réalisées dans ce domaine. Sous le règne du roi Mohammed VI, le Maroc s’est irréversiblement ancré comme un royaume démocratique, attaché à l’État de droit, ouvert sur la modernité et résolument respectueux des principes universels des droits humains.
Cette diplomatie a également une vocation humanitaire, puisant ses racines dans les valeurs d’altruisme et de solidarité enracinées dans l’histoire des sultans marocains envers les populations vulnérables.
Un modèle de coopération et de résilience
Par ailleurs, la diplomatie royale se veut une diplomatie du voisinage européen, du maintien de la paix et de la coopération sud-sud. À ce propos, M. Hilale a rappelé que le roi a sillonné le continent africain à travers 50 voyages, ouvrant les marchés de plusieurs pays du continent aux entreprises marocaines dans de multiples domaines.
M. Hilale a expliqué que cette diplomatie repose depuis un quart de siècle sur des fondamentaux qui en font sa force et sa spécificité : la sacralité de la cause nationale, la force des principes, l’indépendance décisionnelle, la vision lucide des enjeux mondiaux, la transparence avec les partenaires bilatéraux et internationaux, et le courage d’assumer ses postures sans compromission ni complaisance.
Ces fondamentaux s’appuient également sur l’audace et la résilience face aux bouleversements régionaux et internationaux, l’ambition de placer le royaume parmi les pays influents et respectés, ainsi que sur l’attachement irréfragable au droit international et aux trois piliers des Nations unies : la paix, le développement et les droits humains.
Un rayonnement diplomatique confirmé
Évoquant les réalisations liées à la question du Sahara, M. Hilale a souligné que les efforts inlassables du roi Mohammed VI ont ancré la justesse de la cause nationale aux niveaux régional et international. Il a précisé que cela a conduit à une reconnaissance de la marocanité du Sahara par de grands pays comme les États-Unis et la France, ainsi que par des dizaines de pays arabes, africains et latino-américains, dont une trentaine ont ouvert leurs consulats à Laâyoune et Dakhla.
M. Hilale a conclu en affirmant que le roi Mohammed VI est un souverain visionnaire, en harmonie avec son siècle, «un monarque fin diplomate, adepte de l’art de la médiation et artisan de compromis.» Il est habité par l’ambition d’un rayonnement diplomatique pour le Maroc, miroir de son histoire multiséculaire, de ses valeurs universelles et de sa confiance en un avenir prospère.