Samedi 20 juillet a été organisé à Essaouira un colloque dédié à débattre du rôle que les jeunes doivent jouer en vue de la préservation du patrimoine gnaoui authentique. Ce colloque a eu lieu dans le cadre de la 2ème édition du Festival ”Génération Gnaoua des Jeunes”.
Sous le thème ”le patrimoine gnaoui et les jeunes pour le développement et l’échange interculturel”, le colloque de Essaouira a jeté la lumière sur l’art gnaoui authentique et ancestral, ”tel que légué par les grands Maâlems”. L’objectif de ce débat étant de voir comment ce patrimoine peut être transmis fidèlement aux jeunes, tout en les incitant à en assurer la relève et à le protéger.
Aspect culturel, intellectuel et artistique de Gnaoua ont été débattu à Essaouira, avec la présence d’un aréopage d’artistes, d’intellectuels, de chercheurs, et d’acteurs associatifs du Maroc et d’ailleurs. ”Ce colloque est l’occasion de soulever un certain nombre de questionnements importants sur la préservation de ce patrimoine (répertoire, tradition…), sa pérennisation, et son positionnement aux côtés des autres créations artistiques existantes, dont gnaoua fait partie aussi”, a fait savoir M. Harrouz, artiste-peintre, intellectuel et membre de l’Association Essaouira-Mogador, intervenant au débat.
M. Anas Azza, président de l’Association ”Origines Gnaoua Essaouira” a ajouté que ”gnaoua n’est pas seulement de la musique, c’est un mode de vie et une philosophie”.
Les grands Maâlems gnaouis présents, dont Ahmed Bakbou (Marrakech), Abdellah Akherraz (Essaouira), Abdelkader Amlil (Rabat) et Hamid Dakaki (Fès), ont également livré des témoignages sur leurs riches expériences en matière de promotion, de valorisation et de préservation du patrimoine gnaoui.
Ils ont particulièrement insisté sur la nécessité pour les jeunes de prendre le flambeau pour assurer la relève et consolider davantage la place de l’art gnaoui au plan national comme sur la scène internationale.