Celui qui se sent surveillé devient cent fois plus paranoïaque et dangereux que celui qui l’est réellement. cette citation de Jean Dion, animateur, chroniqueur et journaliste québécois colle bien à une certaine presse algérienne qui se fait une fixation sur le Maroc, source de tous les maux que connait l’Algérie.
Il suffit qu’un médias international, une ONG, un Etat, critique le régime des généraux pour qu’on pointe d’un doigt accusateur le Maroc, ce voisin qui dérange.
Le quotidien algérien l’Expression vient de nous montrer que cette paranoïa dont parle Jean Dion, s’est emparée pour de bon du régime algérien et de ses porte-voix, comme l’atteste cet article publié ce dimanche sur ce que ce média qualifie de « campagne venimeuse et ces chapelets de mensonges (qui) reçoivent le soutien intéressé du Maroc toujours au seuil de la porte pour savonner les planches ».
Selon ce média, cette campagne « est toujours d’actualité quand on observe la campagne d’attaques médiatiques, d’intox et d’analyses farfelues servies à l’opinion internationale contre l’Algérie depuis ces derniers mois ». L’Expression fait ainsi allusion à ce qu’écrit la presse internationale au sujet de l’Algérie, et le dernier article du New York Time n’a fait qu’exacerber la colère des gouvernants de ce pays.
« La presse internationale exhale à longueur de manchettes des lendemains catastrophiques. A lire ces commentaires et ces analyses, on croirait que l’Algérie est un amas de décombres. Le matraquage continue et avant-hier, la grosse artillerie a été actionnée: le prestigieux quotidien américain, Le New York Times a consacré son éditorial du vendredi 16 décembre à la situation de la liberté d’expression en Algérie », écrit le quotidien algérien. Et ce dernier de s’insurger contre cette publication américaine selon laquelle, l’Algérie est gérée par « un petit cercle de généraux ».
A cet éditorial du New York Times s’est ajouté un «fantasme néocolonialiste» servi par le directeur exécutif du centre Madariaga-collège d’Europe et directeur général honoraire à la Commission européenne, Pierre Defraigne, poursuit l’Expression qui fait allusion à une contribution publiée par ce dernier dans le quotidien La Libre Belgique, dans laquelle il a dressé, « avec une légèreté déconcertante, un parallèle entre la Syrie et l’Algérie allant jusqu’à s’interroger qu’après Alep viendrait le tour de l’Algérie ».
Et l’Expression, qui fait ainsi l’inventaire de tout ce qui a été écrit, ces dernières semaines, à propos de l’Algérie dans le cadre de cette « campagne venimeuse », de rajouter l’article paru récemment dans le magazine anglais pro-conservateur The Spectator qui, selon l’Expression, « lance son pavé et nous promet que la disparition du président Abdelaziz Bouteflika pourrait causer une guerre civile en Algérie ». Vient ensuite, l’American Entreprise Institute qui classe l’Algérie comme le troisième pays le plus à risque d’instabilité dans le futur proche, dans une étude signée Michael Rubin.
Face à tous ces articles, l’Expression s’interroge: » Pourquoi tant de fixation sur l’Algérie? ». Selon le journal, le pays fait face à une agression médiatique à grande échelle fomentée dans des officines spécialisées avec pour mission de diffuser de fausses informations. Au profit de qui? s’interroge encore la même source qui trouve facilement la réponse: Le Maroc!
« La certitude est que cette campagne venimeuse, ces chapelets de mensonges reçoivent le soutien intéressé du Maroc toujours au seuil de la porte pour savonner les planches », écrit le quotidien algérien avant d’ajouter: » Aux aigris de l’Algérie française, aux nostalgiques du colonialisme s’ajoutent les pays du CCG (Conseil de coopération du Gole) ». Même ces derniers n’échappent pas à la paranoïa de ce quotidien. Et celui-ci de s’emporter en affirmant que « ces férus d’analyse ignorent-ils à ce point l’Histoire? L’Algérie a une spécificité par rapport aux autres pays arabes. Elle sait se battre. Elle s’est battue contre le colonialisme français appuyé par les forces de l’Otan, contre le terrorisme islamiste soutenu par les monarchies du Golfe ».
Force est de constater que malheureusement elle (l’Algérie) n’a pas pu se battre contre la paranoïa, encore moins la vaincre.






