Avant sa visite à Guelmim, le ministre de la justice Abdellatif Ouahbi et secrétaire général du Parti authenticité et modernité (PAM, majorité), s’apprête à inaugurer la cour d’appel de la ville, une juridiction de droit commun longtemps réclamée. Ce 3 octobre, des inscriptions murales liant le patron du PAM à la mort brutale d’Abdelwahab Belfkih, ancien président de la commune de Guelmim, ont été repérées puis effacées par les autorités. «Tu n’es pas le bienvenu Ouahbi», «la mémoire d’Abdelwahab Belfkih est impérissable», «Ouahbi, tu es déloyal», a-t-on griffonné sur les murs de Guelmim.
Avant un an, M. Belfkih s’est donné la mort chez lui après avoir été désavoué par son parti, le PAM. L’élu, qui ambitionnait de prendre les rênes de la ville de Guelmim, s’est trouvé marginalisé par sa famille politique. L’édile, décrit comme un homme «dévoué, passionné par la chose publique» a mené de larges tractations pour rester au pouvoir, sauf que les mobilisations électorales et les interactions locales ont penché en faveur de sa concurrente issue du Rassemblement national des indépendants (RNI, majorité), Mbarka Bouaïda, qui a été élue au final.
La mort d’Abdelwahab Belfkih avait été classée comme un suicide par balle après des analyses post-mortem issues d’une enquête approfondie.