Environ 1.000 personnes de nationalité marocaine ont forcé le poste frontalier de Bab Sebta dans l’espoir d’entrer à Tétouan. Tarajal a connu des fermetures intermittentes dues à cette situation.
Des centaines de personnes, de nationalité marocaine ont forcé, le 14 janvier dans la soirée, la frontière entre le Maroc et l’enclave espagnole de Ceuta, a appris Barlamane.com de sources concordantes, dans le dessein de quitter la ville.
Selon des médias locaux, des femmes porteuses de marchandises, appelées les «femmes-mulets», ont utilisé le passage consacré aux voitures puisque les autorités espagnoles empêchent l’accès au poste frontière Tarajal II, réservé aux passeurs piétons, entre la ville de Fnideq et la cité de Ceuta.
Les autorités espagnoles ont été amenées à fermer provisoirement la pointe de Tarajal pour repousser les centaines d’individus et pour éviter les bousculades. Porteurs, touristes et travailleurs transfrontaliers se sont entremêlés dans des scènes d’allure tragique.
Il y a eu des fermetures intermittentes au poste frontière pour que les gens partent progressivement, Les policiers ont contrôlé la situation qui n’a pas débordé. L’esplanade de Loma Colmenar a vu se former une file d’attente d’une centaine de véhicules immobilisés, vu que le panneau d’entrée de l’ensachage indiquait que l’état de la frontière est «fermé», sans autre indication.
Les autorités de Ceuta avaient rénové en février 2017 le point de passage, notamment pour gérer le chaos qu’impliquait le flux des personnes et des marchandises. Elles avaient également annoncé des mesures de contrôle renforcées, en rapport au poids et aux dimensions des colis portés par les travailleuses journalières, et la désignation d’un quota maximum de 4.000 porteurs par jour.
Ces mesures n’ont cependant pas réglé le problème et l’ouverture du nouveau point de passage a été marquée par de nombreuses bousculades, nécessitant à plusieurs reprises l’intervention musclée des forces de l’ordre. Le poste-frontière a par ailleurs été fermé une semaine, en août, quand les agents espagnols chargés du contrôle des marchandises ont été réaffectés au contrôle de la clôture entre le Maroc et l’enclave espagnole face à la pression accrue de migrants tentant de rejoindre l’Europe.