Les fortes chaleurs en Arabie saoudite ont provoqué la mort de plus de 900 fidèles lors du grand pèlerinage musulman annuel, tandis que les chiffres qui concernent les fidèles marocains restent encore contradictoires en attendant une confirmation de sources officielles.
Le pèlerinage s’est déroulé de vendredi à dimanche cette année encore en plein été, dans l’une des régions les plus chaudes au monde, avec des températures atteignant les 51,8 °C à La Mecque, la ville la plus sainte de l’islam. Les autorités saoudiennes avaient affirmé dimanche avoir traité plus de 2 000 pèlerins souffrant de stress thermique, sans parler de morts.
Le dernier bilan porte à 922 le nombre total de morts comptabilisés jusqu’à présent au hadj, selon un décompte de l’Agence France-Presse (AFP) réalisé à partir de données fournies par différents pays. La majorité des pèlerins tués lors du hadj qui s’est déroulé la semaine dernière sont de nationalité égyptienne.
Au moins 60 Jordaniens sont également morts, ont fait savoir les diplomates, alors que le ministère des affaires étrangères jordanien avait affirmé plus tôt mardi avoir délivré 41 permis d’inhumer, afin que soient enterrés des fidèles à La Mecque. Un diplomate a affirmé mercredi que soixante-huit ressortissants indiens figuraient aussi parmi les centaines de fidèles morts. Il a évoqué également un certain nombre de disparus, sans fournir de détails. L’Indonésie, l’Iran, le Sénégal, la Tunisie et le Kurdistan irakien ont également signalé des décès, sans en préciser la cause pour la plupart. Facebook et d’autres réseaux sociaux ont été inondés de photos de personnes disparues et de demandes d’informations.
L’année dernière, plus de deux cents pèlerins avaient péri, la plupart d’Indonésie. L’événement subit de plus en plus les effets du changement climatique, a averti une étude saoudienne publiée en mai 2024, selon laquelle les températures sur les sites où se déroulent les rituels augmentent de 0,4 °C tous les dix ans.
Les autorités saoudiennes ont conseillé aux fidèles d’utiliser des ombrelles, de boire beaucoup et d’éviter de s’exposer au soleil durant les heures les plus chaudes de la journée, mais de nombreux rituels se font à l’extérieur et en pleine journée.
Certains pèlerins ont dit avoir vu des corps gisant sur le bord de la route et des ambulances semblant parfois débordées. Chaque année, des dizaines de milliers de pèlerins tentent de participer au hadj sans autorisation officielle, ce qui leur interdit l’accès aux installations climatisées. Selon un des diplomates interrogés par l’AFP, le bilan des morts égyptiens a été considérablement alourdi par la présence de pèlerins qui n’étaient pas munis de ces autorisations.
(Avec AFP)