A la veille du troisième anniversaire du mouvement de protestation Hirak, « la tension ne cesse de monter » en Algérie, a indiqué le média italien « Inside Over » soulignant que la répression dans ce pays est une « triste réalité ».
D’un côté, l’instrumentalisation des lois antiterroristes contre le mouvement pacifique Hirak, inquiète le Haut Commissaire des Nations unies aux droits de l’Homme. De l’autre, l’Indice de démocratie que vient de publier la « division recherche et analyse » du groupe The Economist (EIU), continue de classer l’Algérie « régime autoritaire », notant qu’aucune amélioration dans la liberté d’expression et d’opinion n’est entreprise par ce pays.
A l’approche du 16 février, date anniversaire du Hirak, la perspective de nouvelles manifestations et de nouvelles répressions dans un contexte de crise économique qui continue de sévir dans tout le pays, est de plus en plus probable, a relevé le site d’information italien. Le média a également noté que les autorités algériennes recourent de façon croissante à des accusations de « terrorisme » pour poursuivre en justice les militants du Hirak. « Le nombre de prisonniers politiques augmente de plus en plus », a fait observer le média en ligne, relevant que le comité algérien de libération des détenus fait état d’au moins « 70 personnes détenues pour des délits d’opinions ».
Dans ce sens, Inside Over a rappelé les inquiétudes du Haut Commissaire des Nations unies aux droits de l’Homme, face à l’instrumentalisation des lois antiterroristes contre ce mouvement pacifique, expliquant que « toute personne qui scande des slogans où rédige des articles jugés critiques à l’égard de la classe politique s’expose à une grave accusation de terrorisme, au titre de l’article 87bis du code pénal algérien ».
ll y a trois ans, la population algérienne descendait dans les rues pour réclamer le départ du président Bouteflika, qui avait présenté sa candidature pour un cinquième mandat, a rappelé le portail, notant que depuis, le mouvement Hirak continue de protester pour un « vrai changement du régime politique » et pour l’amélioration de la situation socio-économique.