L’Union africaine (UA) a tenu deux sommets extraordinaires consécutifs en Guinée équatoriale, le premier sur les crises humanitaires et le second sur le terrorisme et les «changements inconstitutionnels de gouvernement». Comme d’habitude, la routine : Alger envoie sa marionnette, le chef du Polisario, Brahim Ghali, apparu fragilisé.
«Sa présence surprend. Elle a provoqué un secret malaise». À l’occasion d’un double sommet extraordinaire vendredi et samedi en Guinée équatoriale, l’Union africaine (UA) tente, avec l’ONU, de conjurer l’aggravation des crises humanitaires sur le continent. Chose lassante, c’est par les procédés les plus détournés que l’Algérie impose Brahim Ghali, fragilisé, désavoué publiquement et sans poids politique, alors qu’elle cherche désespérément à reprendre son rang dans le domaine de la grande politique continentale. L’immensité et la complexité des événements dépassent les petites intrigues algériennes. «On ne se laissait pas prendre à causer avec lui [Brahim Ghali]. Aucun terrain commun d’idées, de sentiments ou d’intérêts ne lie Brahim Ghali aux dirigeants africains présents à cette assemblée. On ne pouvait se défendre d’une secrète répugnance pour un personnage indésirable qui n’ajoute rien aux débats», affirment nos sources.
Selon nos sources, Brahim Ghali a été traité comme un véritable pestiféré, n’ayant aucun contact, même intermittent, avec les dirigeants africains, conscients d’avoir face à eux un homme peu affranchi d’une certaine tutelle pesante.
Comble d’ironie, le second sommet, tenue ce samedi, intitulé « Terrorisme et changements inconstitutionnels de gouvernement », a abordé « le terrorisme, une gangrène qui infecte progressivement toutes les régions du continent, de la Libye au Mozambique, du Mali à la Somalie, en passant par le Sahel, le bassin du lac Tchad et l’est de la République démocratique du Congo » alors que le Polisario est de plus en plus considéré comme un élément perturbateur pour ses relations non avouées avec certains groupes terroristes. Et si le président de la Commission de l’UA a précisé que « le terrorisme ne cesse d’étendre sa loi macabre avec des conséquences considérables sur les finances, les économies et la sécurité des populations », force est de reconnaître que Brahim Ghali et ses mentors ne sont et ne seront jamais une solution.