Le patron des députés du Parti justice et développement (PJD, islamiste) qui mène la coalition, et maire de Meknès Abdellah Bouanou, est accusé de délivrer une autorisation d’exploiter un café qui sert du narguilé, déclenchant un tollé dans un contexte où l’usage de la pipe à eau est mal vu.
L’ouverture d’un café à Meknès soupçonné de servir à ses clientèles le narguilé, pipe à eau connue pour ses méfaits, a déclenché l’ire des habitants du quartier de Taza, a appris Barlamane.com. Le dossier a été très riche en rebondissements, puisqu’un collectif a détaillé ses arguments en réalisant notamment une étude d’impact. Il a également obtenu la promesse de ne pas autoriser l’ouverture dudit établissement avant sa mise en conformité avec les dispositions légales.
Le collectif a appelé les autorités à révoquer la licence octroyée au café, dont l’architecture s’apparente à celle des lieux qui servent de narguilé. En vain. Malgré cette procédure, l’autorisation d’ouvrir a été accordée par le conseil de la ville de Meknès, a-t-il été constaté. Sur les réseaux sociaux, la décision a provoqué une avalanche de critiques.
Sur sa page Facebook, la collectivité locale a démenti le fait que l’établissement en question autorisera des débits de narguilé dans ses emplacements mis à disposition des fumeurs. Selon le contenu de l’autorisation de l’exploitation commerciale mis en ligne, le propriétaire est interdit se servir du narguilé dans les lieux.
Conscientes de la nécessité d’intensifier la lutte antitabac, les autorités marocaines ont adopté au cours des dernières années des législations en ce sens. Le narguilé a toutefois mauvaise presse au sein de la société.