Plusieurs centaines de migrants ont réussi jeudi à pénétrer dans la ville occupée de Melilla, sur la côte nord du Maroc, qui constitue avec celle de Ceuta des villes administrées par une Espagne dépassée par la crise migratoire.
Au total, environ 1 200 migrants ont « commencé, vers 07H25 (06H25 GMT), à franchir la clôture (…) », a indiqué la préfecture de Melilla. Selon la préfète, Sabrina Moh Abdelkader, 380 sont parvenus à entrer.
Cette nouvelle arrivée intervient au lendemain d’une tentative de franchissement d’environ 2 500 migrants africains, selon les autorités. 491 y sont parvenus et étaient toujours jeudi dans la ville, dans un centre pour migrants. Beaucoup d’entre eux ont été blessés aux mains et aux jambes en escaladant la clôture et la plupart ont été violentés par la police espagnole.
L’incident accroît la pression sur l’Espagne, devenue la première porte d’entrée de l’immigration clandestine en Europe.
A Rabat, le porte-parole du gouvernement marocain a assuré pour sa part que son pays effectuait « un travail colossal pour surveiller ses frontières ».
Une ONG marocaine avait fait état mercredi d’une trentaine de migrants blessés, dont trois ou quatre grièvement. 250 migrants ont été arrêtés jeudi et amenés dans la ville de Kariat Arekmane, en vue d’être expulsés loin de la frontière.