Ouafa Hajji, figure de proue USFPiste, Présidente de l’Internationale socialiste des femmes et Présidente fondatrice de Jossour, Forum des femmes marocaines, a pris part à la réunion régionale Afrique de l’Internationale socialiste des Femms (ISF) qui se clôture aujourd’hui et qui a débuté le 29 octobre au Palais des Congrès de Niamey, extrême ouest du Niger pour procéder au lancement de la campagne africaine 50/50.
Plusieurs points ont été inscrits à l’ordre du jour de cette rencontre régionale, placée sous le thème « La participation des femmes aux processus de prise de décision, quels enjeux pour un monde 50/50 ? », à savoir la gestion des conflits, les sphères de prise de décisions et la gestion du foncier. Le but est d’élaborer un agenda permettant d’accélérer la marche de la femme vers sa pleine participation 50/50 dans toutes les sphères de la vie des nations.
S’exprimant lors de cette occasion, Ouafa Hajji, Présidente de l’Internationale socialiste des femmes, a déclaré que la réunion régionale Afrique de l’Internationale socialiste des Femmes permettra d’échanger sur une thématique d’avenir pour les femmes et pour l’Afrique, qui est leur participation aux processus de prise de décision. « Il est important que l’Afrique s’ouvre de manière ample aujourd’hui aux femmes pour assurer les responsabilités au niveau des structures de décision », a-t-elle indiqué tout en précisant que l’Afrique de demain doit être équilibrée, apaisée, sereine, réconciliée avec son environnement, démocratique et égalitaire. Pour Mme Hajji, l’Afrique ne le sera que si elle fait appel à ses femmes porteuses de paix dans la résolution des conflits qui rongent le continent.
Dans une déclaration à Barlamane.com/fr, Mme Hajji a indiqué que cette réunion régionale est une plateforme d‘échanges entre les politiques et la société civile. « Cette deuxième édition a été marquée par la singularité des thématiques traitées lors des débats, à savoir la gestion des conflits et la participation de la femme dans la prise de décisions. Le but est d’élaborer un agenda permettant d’accélérer la marche de la femme vers sa pleine participation 50/50 dans toutes les sphères de la vie des nations. Nous avons donc lancé une campagne en Afrique pour renforcer une participation égale des femmes et des hommes à la prise de décisions. C’est dans ce sens-là que nous avons mis en place un comité de suivi qui va créer un plan d’action dans le domaine de la parité, pays par pays. Au Maroc, Joussour est membre de ce comité de suivi », a-t-elle indiqué.
La réunion régionale Afrique de l’Internationale socialiste des Femmes s’est soldée par la Déclaration de Niamey sur « la participation des femmes aux processus décisionnels – les défis pour un monde 50/50« . Une parité espérée à l’horizon 2021. Ladite déclaration, adoptée par les membres de l’ISF, ce 30 octobre, dans laquelle les défis auxquels les femmes continuent d’être confrontées dans un grand nombre de régions sont mentionnés. Il s’agit de défis qui sont perpétués par des restrictions culturelles et juridiques déresponsabilisantes et qui maintiennent les femmes marginalisées ou entièrement exclues de la prise de décisions. Trop souvent, les opinions, les besoins et les droits des femmes sont absents des normes culturelles, des cadres juridiques et des décisions de financement des gouvernements. L’impact de cette dépossession influence directement la durabilité des économies locales et nationales et contribue de manière significative à la fragilité de la paix.
Faire entendre les voix des femmes est devenu aujourd’hui une nécessité en Afrique pour que notre continent puisse se développer. Le moment est donc venu, précise O. Hajji, pour que les femmes réclament la place qui leur est due dans la prise de décisions, en mobilisant les efforts en direction d’une participation et d’un engagement politiques égaux entre les sexes au plan local et national. L’ISF demande donc à tous les dirigeants, gouvernements, partis membres de l’Internationale Socialiste et ONG partageant des valeurs centrales avec l’ISF, de prendre des mesures urgentes pour traiter les pratiques et la législation témoignant d’une oppression sexiste sur tout le continent africain.
A noter que l’ISF, créée en 1907, rassemble aujourd’hui les organisations féminines des partis socialistes, socio-démocrates et travaillistes affiliés à l’Internationale Socialiste. Cette organisation vise à promouvoir l’égalité des sexes, combattre toutes les formes de discrimination envers les femmes et promouvoir les droits des femmes.